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Cette 68éme session de la Commission de la condition de la femme a donné lieu à des engagements solides de la part des États membres de l’ONU visant à renforcer le financement et les institutions afin d’éradiquer la pauvreté des femmes et des filles.
Reconnaissant que l’architecture financière internationale n’est pas adaptée à un monde sujet aux crises, la Commission a appelé à des réformes pour permettre aux pays de mobiliser les financements publics nécessaires pour éradiquer la pauvreté des femmes. Ces mesures comprennent un allégement de la dette et une fiscalité progressive, ainsi que l’intégration du genre dans les cadres de soutenabilité de la dette.
Le document final note également que l’aide publique au développement doit être augmentée pour lutter contre la pauvreté des femmes et des filles. La part de l’aide totale ayant l’égalité des sexes comme objectif politique a diminué pour la première fois en une décennie, passant de 45 en 2019 à 43 pour cent en 2020, selon les dernières données de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Cette session de deux semaines constitue le plus grand rassemblement des Nations Unies sur l’égalité des sexes. La CSW68 a réuni des dirigeants mondiaux dont deux chefs d’État, trois vice-présidents plus de 100 ministres et 4 800 représentants d’organisations de la société civile. À noter la présence d’une délégation d’une quinzaine de députés français.
L’attention se tourne désormais vers le 30ème anniversaire de l’adoption du Programme d’action de Pékin, l’année prochaine. Quant à la 69e session de la Commission de la condition de la femme, elle aura lieu du 10 au 21 mars 2025 à New York.