Photo ONU/Laura Jarriel | Des jeunes s’alignent à côté d’une exposition au Siège de l’ONU à New York représentant les 17 Objectifs du développement durable.
Le Forum Politique de Haut Niveau sur le Développement Durable 2024 (HLPF), convoqué sous les auspices du Conseil Économique et Social des Nations unies (ECOSOC), a débuté par une série de discours d’ouverture présentant le thème de renforcement de l’Agenda 2030 pour le Développement Durable et d’éradication de la pauvreté en période de crises multiples, ainsi que la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes. Les délégués ont apporté une série d’avertissements concernant le fait que les progrès sur certains Objectifs de développement durable (ODD) ont stagné ou reculé.
La Présidente du Conseil économique et social, Paula Narváez (à l’écran et à la tribune) s’adresse au Forum politique de haut niveau.
Lors de l’ouverture de la session, la Présidente de l’ECOSOC, Paula Narváez, a introduit une courte vidéo soulignant la session du HLPF comme un moment crucial de conséquence et de choix. Elle a invité les délégués à adopter l’ordre du jour provisoire et à saisir l’opportunité d’identifier des priorités politiques pour relever les défis mondiaux à long terme et tracer un chemin durable et résilient où personne n’est laissé pour compte. En notant des contributions importantes au HLPF, y compris le Rapport du Secrétaire Général de l’ONU sur « Les progrès vers les ODD », elle a mis en lumière les pays et les régions confrontés à des défis complexes, notamment ceux vivant des conflits qui laissent des cicatrices profondes et retardent gravement la réalisation des ODD. Elle a ajouté que les crises prolongées en Haïti, à Gaza, au Soudan du Sud et en Ukraine, entre autres, illustrent que la promesse de développement durable ne peut être tenue en l’absence d’interventions humanitaires et préventives.
La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, prononce un discours lors de l’ouverture du Forum
politique de haut niveau 2024.
Amina Mohammed, Vice-Secrétaire Générale de l’ONU, a souligné l’élan de progrès généré par le Sommet des ODD en 2023 et l’importance du Sommet de l’avenir (SOTF) comme une opportunité de restaurer la confiance et la solidarité humaine face à de multiples menaces. Elle a annoncé des sessions spéciales pendant le HLPF, notamment sur la transformation de l’éducation et le financement pour atteindre les ODD. Elle a décrit comment les institutions luttent sous le poids du changement technologique rapide et de la polarisation politique, et a invité les délégués à réfléchir sur les conséquences des conflits prolongés, ainsi que sur la nécessité de réformer l’architecture financière internationale.
Kaira Umarov, Vice-Président de l’ECOSOC (Kazakhstan), a offert des messages du système de l’ECOSOC, notant le besoin de renforcer la capacité du Conseil à fournir des orientations politiques transformatrices en cette période de convergence sans précédent de crises. Umarov a souligné la nécessité de réformer les systèmes alimentaires ; de renforcer la résilience climatique ; d’adopter une approche basée sur les droits, en mettant l’accent sur les droits des femmes et des enfants ; de réformer l’architecture financière internationale et de mobiliser des financements, y compris pour les pertes et dommages ; et de prendre en compte les aspects éthiques et les droits de l’homme dans la gouvernance de l’intelligence artificielle (IA).
Du Sommet des ODD à la mise en œuvre efficace de solutions durables, résilientes et innovantes, cette séquence en mairie a offert des perspectives sur le thème du HLPF, en mettant l’accent sur l’accélération de stratégies transformatrices et inclusives pour combler le fossé croissant dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030.
Li Junhua, Secrétaire Général Adjoint des Nations Unies pour les Affaires Économiques et Sociales (UN DESA), a présenté le rapport 2024 des ODD du Secrétaire Général de l’ONU, déclarant que dans la dernière ligne droite vers 2030, seuls 17 % des cibles des ODD sont susceptibles d’être atteints. Il a réitéré l’appel du rapport à une action audacieuse sur la paix et le financement, soulignant l’importance du SOTF, de la quatrième Conférence sur le Financement pour le Développement, et du second Sommet Mondial pour le Développement Social, comme des étapes critiques pour faire avancer les ODD.
Le modérateur Sherwin Bryce-Pease, Chef de Bureau et Correspondant de la South African Broadcasting Corporation, a ouvert la session interactive du panel. Paulo Rangel, Ministre d’État et des Affaires Étrangères du Portugal, a insisté sur le fait que l’accélération de la mise en œuvre des ODD face à de multiples crises nécessite un financement adéquat et l’engagement de toute la société pour que personne ne soit laissé pour compte.
Notant la déconnexion entre les déclarations de haut niveau et l’action sur les ODD, Geraldine Fraser-Moleketi, Chancelière de l’Université Nelson Mandela et Présidente du Comité des Experts de l’ONU sur l’Administration Publique, a appelé à un changement de mentalité vers « mettre les gens au premier plan, » notamment en réorientant les processus de rapport sur les ODD comme un outil de responsabilisation des citoyens.
Amy Pope, Directrice Générale de l’Organisation Internationale pour les Migrations, a souligné le rôle de la migration comme catalyseur du développement durable, y compris pour mobiliser des financements, appelant à une action proactive sur les voies de migration plus sûres.
José Manuel Salazar-Xirinachs, Secrétaire Exécutif de la Commission Économique pour l’Amérique Latine et les Caraïbes, a souligné trois axes soutenant les moyens de mise en œuvre de l’Agenda 2030 : financement, politiques, et arrangements et capacités institutionnels, en insistant sur le fait qu’avec l’accès aux données, ces éléments sont cruciaux pour faire avancer les transitions. Shannon Lisa, Plateforme de Jeunes pour les Produits Chimiques et les Déchets, a appelé à désinvestir des industries destructrices et des partenariats, notamment en établissant un traité de non-prolifération des combustibles fossiles. Elle a souligné la participation significative et équitable des jeunes à tous les niveaux.
Dans des séries de discussions successives, les panélistes ont souligné, entre autres priorités :
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Dans une discussion générale ultérieure, le CHILI, l’ESPAGNE, les PAYS LES MOINS AVANCÉS, l’ALGÉRIE, le TIMOR LESTE, la POLOGNE, les AFFAIRES ET L’INDUSTRIE, l’ORGANISATION INTERNATIONALE DE DROIT DU DÉVELOPPEMENT, l’INDONÉSIE, l’IRLANDE, les ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES (ONG), l’INDE, le JAPON et l’ARGENTINE ont partagé des expériences et des initiatives pour faire avancer la mise en œuvre des ODD à différents niveaux. Ils ont proposé des mécanismes pour traduire les engagements en actions, en notant des mécanismes de responsabilisation aux niveaux national et local, ainsi qu’en engageant les jeunes et les autres groupes sous-représentés.
