Alors que la première semaine du HLPF 2024 se termine, des représentants du Groupe majeur pour les enfants et les jeunes (MGCY) se réunissent pour une photo de famille devant le siège de l’ONU après une plénière matinale consacrée aux perspectives des acteurs non étatiques.
Au cours d’une semaine de dialogue sur la voie à suivre pour un avenir juste et résilient, les appels à « placer les personnes au cœur » de l’Agenda 2030 pour le développement durable ont été au cœur des débats. Au cinquième jour du Forum politique de haut niveau pour le développement durable (FPHN) 2024, la voix des peuples s’est fait entendre haut et fort lors d’une session consacrée aux points de vue des grands groupes et autres parties prenantes (MGoS).
Le MGoS du HLPF comprend 21 groupes de la société civile et groupes sociaux autonomes et auto-organisés, dont certains ont des racines profondes dans les mouvements autochtones, populaires et autres mouvements sociaux qui ont jeté les bases du plaidoyer et de la résistance face au développement non durable. Le modérateur Oliver Henman, coprésident du mécanisme de coordination du MGoS, s’est souvenu de son travail lorsqu’il était enfant, en faisant remarquer qu’il ne s’attendait pas à « continuer à faire campagne pour l’intégration des objectifs sociaux et écologiques trente ans plus tard ».
Maritza Chan-Valverde, Représentante permanente du Costa Rica auprès de l’ONU, a souligné que la référence à « nous, les peuples » dans la Charte des Nations Unies rappelle que l’ONU n’est pas exclusivement une organisation d’États. Elle a décrit l’essor de la campagne #UNMute – un effort coordonné qui a attiré plus de 50 États membres et plus de 300 organisations d’États membres multilatéraux – pour renforcer l’inclusion de la société civile dans l’ONU et d’autres processus multilatéraux
Le segment de rapport VNR commence par une présentation de Palau
Le reste de la journée a été consacré aux présentations des Examens nationaux volontaires (VNR) de dix pays. Palaos, Belize, Mauritanie, Érythrée et Syrie ont présenté leur deuxième VNR, tandis que la Géorgie, le Kenya, le Tchad, le Zimbabwe et Samoa ont présenté leur troisième VNR. Les examens constituent un mécanisme clé de rapportage entre pairs et de mise en œuvre pour le FPHN, soulignant souvent les progrès dynamiques – ainsi que les défis – qui accompagnent les récits, les itérations et les approches locales, nationales et régionales autour de l’Agenda 2030.
Les dix pays ont rendu compte des progrès réalisés dans la reprise après la pandémie de COVID-19, des efforts en faveur de la consolidation de la paix et de la démocratie, et des innovations en matière de politique et de planification pour s’attaquer aux ODD examinés cette année, ainsi que de leurs liens avec les autres ODD.
Les délégués écoutent les présentations de VNR tout au long de la journée
D’autres questions ont été soulignées dans les présentations :
les difficultés rencontrées par les jeunes des petits États insulaires en développement face à la perte de leur patrimoine culturel en raison de la mondialisation, du changement climatique et des migrations ;
localisation des ODD grâce à des liens entre les indicateurs des ODD et les orientations politiques nationales et les processus budgétaires ;
l’augmentation de la pauvreté et le recul du développement résultant des conflits et de l’insécurité ; et l’intégration sociale des personnes déplacées à l’intérieur du pays et des réfugiés, notamment par la fourniture de services de santé, d’éducation et de services sociaux.
L’accent a également été mis sur les défis persistants auxquels les pays sont encore confrontés, notamment liés aux tensions géopolitiques et à la diminution de la marge de manœuvre budgétaire dans de nombreuses régions. L’engagement profond des MGoS et leurs enjeux dans la réussite de l’Agenda 2030 ont été davantage articulés dans les discussions qui ont suivi chaque présentation. Les représentants des groupes de la société civile ont saisi l’occasion pour interroger les délégations des pays sur des questions allant de leur engagement en faveur de l’inclusion à la responsabilité de leurs gouvernements dans les progrès insuffisants ou compromis vers les ODD.
Les délégués se réunissent pour entendre les points de vue des principaux groupes et des autres parties prenantes
Le programme de la session est disponible en ligne.
