Conférence mondiale sur la biodiversité (COP16)
La 15e Conférence des Parties (COP) sur la biodiversité, tenue en décembre 2022, s’est conclue par l’adoption de l’accord de Kunming-Montréal, ou Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal. Cet accord a établi quatre grands objectifs pour 2050 et fixe 23 cibles mondiales pour renforcer la protection de la biodiversité d’ici 2030. Parmi les priorités figurent l’extension des écosystèmes naturels, la sauvegarde des espèces menacées et l’octroi de financements aux pays en développement pour soutenir leurs efforts de préservation.
La COP16 porte notamment sur le suivi de la mise en œuvre de cet accord mondial, il s’agit de rendre compte des progrès réalisés au regard des engagements pris par les États.
La COP16 doit également débattre du mécanisme de financement fixé par cet accord et notamment de la possibilité de créer un nouveau fonds dédié ou de consolider le Fonds-cadre mondial pour la biodiversité (GBFF) comme « instrument mondial pour la biodiversité ».
Enfin La COP15 ayant élargi le partage des avantages aux formes dématérialisées des ressources génétiques, les Parties devront lors de la COP16, mettre en place un mécanisme multilatéral et déterminer à quelles fins les bénéfices issus de l’ISN, l’information de séquençage numérique (ISN, DSI en anglais) seront distribués pour répondre à la fois aux enjeux globaux de biodiversité et d’équité, et aux besoins nationaux de développement durable.
La présidente de la COP16 sur la biodiversité, Susana Muhamad, a salué les « très bons » réalisés à mi-parcours des négociations pour stopper la destruction des écosystèmes d’ici 2030. Lors d’une conférence de presse Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE, a également qualifié ces avancées de « remarquables ».
Un total de 12 000 participants est attendu à Cali pour ce sommet, un record pour une COP dédiée à la biodiversité. Cela témoigne indéniablement de l’intérêt croissant pour les questions de biodiversité.
Dans l’Union européenne, un règlement pour la restauration de la nature est entré en vigueur le 18 août 2024. En France, l’Assemblée nationale a adopté le 29 mai 2024 un projet de loi ratifiant l’accord BBNJ, (Biological diversity of areas Beyond National Juridiction) un traité international pour la protection de la haute mer et de la biodiversité marine ne relevant pas de la juridiction nationale.
