Le rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques modélise des scénarios politiques alternatifs, en mettant l’accent sur la réduction de la production et de la demande et la promotion de l’éco-conception.
À l’approche d’une série de négociations cruciales de l’ONU en novembre pour convenir d’un traité juridiquement contraignant sur la pollution plastique, le rapport de l’OCDE indique que les politiques ciblant toutes les étapes du cycle de vie, tout en entraînant une légère baisse (0,5 %) du PIB mondial, s’avèrent plus rentables que les stratégies axées uniquement sur la gestion des déchets. Cette dernière entraînerait une perte encore plus importante de 0,8 % du PIB d’ici 2040. Les pays en développement et ceux qui disposent de systèmes de gestion des déchets moins avancés, en particulier ceux d’Afrique subsaharienne, devraient subir les coûts macroéconomiques les plus élevés.
En l’absence de politiques plus strictes, la production et l’utilisation de plastiques devraient augmenter de 70 %, passant de 435 millions de tonnes (Mt) en 2020 à 736 Mt en 2040, avec seulement 6 % de plastiques provenant de sources recyclées.
Soulignant le rôle que jouent les politiques ambitieuses axées sur l’ensemble du cycle de vie dans la réduction de la pollution plastique, la directrice de l’environnement de l’OCDE, Jo Tyndall, a déclaré : « Cette approche améliore non seulement la collecte, le traitement et le recyclage des déchets, mais réduit également la production et la demande de plastique et favorise la conception circulaire. »