IPBES rapport sur les interconnections entre biodiversité, eau, alimentation et santé, décembre 2024.
Le rapport de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la
biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) fournit une évaluation critique des données probantes sur les liens entre la perte de biodiversité, la disponibilité et la qualité de l’eau, l’insécurité alimentaire, les risques sanitaires et le changement climatique.
Cette publication, connue sous le nom d’Évaluation Nexus, constitue une synthèse des connaissances scientifiques existantes. Il souligne que les crises environnementales, sociales et économiques telles que la perte de biodiversité, la pénurie d’eau, l’insécurité alimentaire, les risques sanitaires et le changement climatique sont toutes profondément interconnectées. Les efforts séparés pour y faire face sont par conséquent « inefficaces et contreproductifs ». Il est donc nécessaire dans la logique induite par les Objectifs de développement durable de décloisonner notre façon de penser les réponses aux différentes crises et de privilégier une approche globale.
Ce rapport, est le fruit du travail de 165 scientifiques issus de 57 pays, il offre aux décideurs « l’évaluation scientifique la plus ambitieuse jamais entreprise » en disséquant 70 « options de réponses » réunies dans 10 grandes catégories d’action. Le communiqué de presse indique que les préconisations du rapport favorisent la réalisation des 17 ODD, des 23 cibles du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréalet des objectifs à long terme de l’Accord de Paris en matière d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques. Vingt-quatre des options de réponse font progresser plus de cinq ODD et plus de cinq cibles du Cadre mondial de la biodiversité.
Le lendemain, le 18 décembre 2024, l’IPBES a également publié son rapport d’évaluation sur les changements transformateurs nécessaires pour inverser la perte de biodiversité et atteindre un avenir durable et équitable. Ce rapport identifie les causes sous-jacentes de la crise, notamment la déconnexion des individus avec la nature, l’inégalité dans la répartition des ressources et les gains immédiats privilégiés au détriment des systèmes naturels. Il appelle à des changements systémiques profonds dans les domaines économiques, sociaux et institutionnels.
