Une Intelligence artificielle respectueuse des contraintes environnementale

L’intelligence artificielle (IA) est reconnu comme un outil prometteur pour répondre à plusieurs enjeux du développement durable, ouvrant la voie à des avancées significatives dans des secteurs clés. En santé, elle améliore la précision des diagnostics et favorise des traitements davantage personnalisés. Dans l’éducation, elle permet de proposer des apprentissages mieux adaptés aux besoins individuels. Dans le domaine de l’énergie, elle optimise la production et la distribution des énergies renouvelables. Enfin, dans l’industrie, elle contribue à des processus plus durables et respectueux de l’environnement.

Cependant, malgré son potentiel pour accélérer la transition vers un développement durable, l’intelligence artificielle suscite des préoccupations majeures, notamment sur un plans environnemental et éthique. D’un côté, les modèles d’IA consomment d’importantes quantités d’énergie, augmentant ainsi leur empreinte écologique. De l’autre, l’usage abusif des données personnelles et les biais intégrés aux algorithmes soulèvent des enjeux éthiques importants.

Dans la continuité de la mission Villani, lancée en septembre 2017 pour définir une stratégie française et européenne en matière d’intelligence artificielle, la France a adopté une stratégie nationale (SNIA) structurée en deux phases (2018-2025). Cette seconde phase met l’accent sur des priorités telles que l’IA embarquée, l’IA de confiance, l’IA frugale et l’IA générative.
Pour répondre à ces objectifs, le Ministère de la Transition écologique a actualisé sa feuille de route « IA et transition écologique » pour la période 2023-2025. Pilotée par l’Ecolab (Laboratoire d’innovation au service de la transition écologique) du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD), cette initiative s’inscrit dans le programme France Nation Verte et vise à accélérer la transition écologique dans les territoires. Elle s’inscrit également dans la seconde phase de la stratégie nationale de l’IA (SNIA), dont l’IA frugale est un des domaines prioritaires de soutien à l’innovation et au développement.

En mai 2022, l’Ecolab a lancé la « Communauté des Acteurs de l’IA dans les Territoires » (CAIAT), réunissant des représentants de collectivités, pôles de compétitivité, institutions de recherche, startups, PME et grandes entreprises. Cette communauté favorise l’échange de bonnes pratiques et le partage d’expériences, notamment à travers des projets pilotes.
Parmi ces initiatives, les 25 lauréats des appels à projets « Territoires intelligents et durables » (TID) et « Démonstrateurs d’IA frugale au service de la transition écologique dans les territoires » (DIAT) se sont retrouvés à Toulouse les 9 et 10 décembre 2024. Cette seconde édition des rencontres TID-DIAT a permis aux collectivités labellisées de présenter des démonstrations concrètes, mettant en avant des expérimentations réussies et reproductibles, conçues pour être mises à l’échelle. Ces projets que nous vous invitons à découvrir illustrent le rôle central de l’IA dans la transition écologique et le développement durable des territoires.
L’Ecolab a publié le premier Référentiel Général pour l’IA Frugale en collaboration avec l’Afnor, pour mesurer et réduire l’impact environnemental de l’IA.

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