Rapport annuel sur l’avancement des Objectifs de développement durable en Europe du Réseau de solutions pour le développement durable des Nations unies (SDSN).
Le rapport publié le 29 janvier 2025, alerte sur un « ralentissement global des progrès des ODD », alors qu’il ne reste que cinq ans pour accomplir l’Agenda 2030.
Si l’Europe se classe toujours en tête des nations engagées pour le développement durable Pourtant, ce positionnement flatteur masque une réalité plus contrastée. Depuis 2020, plusieurs États, notamment ceux d’Europe de l’Ouest et du Nord, enregistrent même un recul dans la mise en œuvre des objectifs. L’accès aux services de base, la réduction des inégalités et la lutte contre la pauvreté restent des problématiques majeures.
Les pays d’Europe du Nord continuent d’être en tête de l’indice ODD de cette année, la Finlande se classant première pour la cinquième année consécutive, suivie du Danemark, de la Suède, de l’Autriche et de la Norvège, même si ces pays demeurent confrontés à des défis majeurs.
La France se classe au 7e rang de l’Indice ODD européen 2025. Le tableau de bord de révèle des enjeux persistants autour de l’ODD2 (alimentation et agriculture durable), l’ODD12 (consommation et production durable) et l’ODD13 (action climatique). Par ailleurs, depuis 2015, si la France a progressé en matière d’accès aux services publics digitaux, sur l’égalité femme-homme et sur certains indicateurs liés à la gestion durable des espaces maritimes, elle a en revanche reculé sur les indicateurs liés au logement ainsi qu’en matière de qualité et d’équité du système éducatif.
Enfin, à quelques mois de la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4), les arbitrages budgétaires pourraient confirmer la baisse significative du budget dédié à l’Aide Publique au Développement (APD) en France en 2025
Afin d’accélérer la mise en œuvre des ODD dans la région au cours de la période 2024-2029, le rapport décrit quatre priorités primordiales pour la nouvelle direction de l’UE.
1. Augmenter les investissements dans les énergies propres et les technologies numériques.
2. Renforcer les mesures sociales pour faire face aux conséquences de l’inflation et des tensions géopolitiques croissantes.
3. Remédier aux impacts négatifs sur la santé et l’environnement d’une consommation non durable.
4. Exploiter la diplomatie des ODD/Green Deal et respecter les principes établis dans la Charte des Nations Unies en soutenant notamment une réforme ambitieuse de l’architecture financière mondiale (GFA).
