Pollution urbaine dans l’UE – Les villes sont encore trop bruyantes, mais l’air y est plus pur

Crédits : Cour des comptes européenne, sur la base de données communiquées par l’AEE (Agence européenne pour l'environnement) Agrandir la figure 2964

Rapport spécial sur la pollution urbaine dans l’Union européenne

Trois quarts des citoyens européens vivent dans les zones urbaines et sont de ce fait particulièrement exposés aux pollutions atmosphériques et sonores.
Basé sur des investigations menées dans trois villes européennes (Athènes, Barcelone et Cracovie), le rapport souligne une amélioration globale de la qualité de l’air au sein des pays de l’Union européenne mais que le bruit qui constitue l’autre face de la pollution urbaine est souvent négligé.

Rappelant l’objectif du plan d’action « Zéro pollution » consistant à « réduire de 30 % le nombre de personnes lésées par le bruit des transports d’ici 2030 », les auteurs du rapport insistent en outre sur la difficulté d’évaluer les progrès réalisés en matière de réduction de la pollution sonore compte tenu des lacunes dans l’évaluation de cette dernière. Les insuffisances dans la cartographie du bruit privent en effet les auditeurs de données exploitables sur l’exposition des citoyens à des niveaux sonores nocifs. La Cour des comptes européenne demande donc à la Commission d’évaluer dans quelle mesure il serait possible :

  1. d’introduire dans la directive relative au bruit dans l’environnement, des objectifs de réduction du bruit et de définir des niveaux sonores à ne pas dépasser (à l’instar des valeurs limites en vigueur pour la pollution de l’air) ;
  2. d’aligner le plus possible les seuils européens de signalement d’exposition au bruit sur ceux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé.