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Roue des interrelations de l’ODD7 avec les autres ODD
ODD1 : Garantir l’accès de tous à une énergie propre, abordable, économe.
ODD2 : Développer la production d’énergie à partir de résidus agricoles.
ODD3 : Développer la mobilité propre, dont la mobilité active.
ODD4 : Éduquer et accompagner les citoyens vers la transition énergétique.
ODD5 : Donner les mêmes droits aux hommes et aux femmes dans la lutte contre la précarité énergétique.
ODD6 : Développer la valorisation énergétique des eaux usées.
ODD8 : Utiliser les bénéfices de la croissance pour investir dans l’efficacité énergétique.
ODD9 : Développer des systèmes énergétiques et industriels efficaces et basés sur le renouvelable.
ODD10 : Lutter contre la précarité énergétique.
ODD11 : Maîtriser la consommation d’énergie en ville et y développer les énergies renouvelables.
ODD12 : Réduire la consommation énergétique et promouvoir les énergies renouvelables.
ODD13 : Réduire les émissions de gaz à effet de serre et anticiper le réchauffement climatique.
ODD14 : Développer les énergies renouvelables marines et promouvoir l’usage de bateaux propres.
ODD15 : Gérer durablement la forêt en permettant une valorisation énergétique des sous-produits.
ODD16 : Élaborer et évaluer la politique énergétique en concertation.
ODD17 : Mobiliser tous les acteurs de la société pour la transition énergétique. / Favoriser les échanges de pratiques internationaux sur l’énergie propre pour tous.
Cerema
Où en est la France ?
Enjeux domestiques
La transition énergétique doit s’accélérer pour répondre au défi climatique : elle passe à la fois par le déploiement massif des solutions disponibles, en particulier dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, ainsi que par la recherche systématique de nouvelles innovations pour préparer un relèvement de l’ambition dans les prochaines années.
Pour la France, allier indépendance énergétique et énergies renouvelables à un coût raisonnable constitue un enjeu majeur.
Elle se fixe ainsi pour objectif de doubler la part de sa consommation énergétique finale couverte par les énergies renouvelables d’ici 2030 , chiffre défini dans la loi énergie climat de 2019 .
De nombreuses politiques publiques sont mises en œuvre pour encourager la sobriété et l’efficacité énergétique (bâtiments certifiés basse consommation et haute qualité environnementale, véhicules propres…) ainsi que l’utilisation d’énergies renouvelables. Ces efforts se concentrent sur les secteurs de l’industrie, des transports et du bâtiment.
Parallèlement, la sécurité d’approvisionnement et la maîtrise des prix partout en France font l’objet de cadres rigoureux. Cela constitue un défi particulier dans les territoires ultramarins, via le développement de réseaux d’énergie locaux afin de mieux maîtriser les coûts de production.
La lutte contre la précarité énergétique en France constitue un défi à la fois environnemental et sociétal.
Enfin, Le conflit lancé par la Russie en février 2022 contre l’Ukraine a eu des impacts importants sur l’offre et la demande énergétique mondiale. Alors que ce conflit avec la Russie a fait bondir les prix de l’énergie et que l’Europe tente de réduire sa dépendance au gaz et au pétrole russe, les énergies renouvelables ont fortement progressé en 2022 en Europe.
11,9 %
des ménages vivant en France métropolitaine, soit 3,4 millions de ménages, sont en situation de précarité énergétique (Observatoire national de la précarité énergétique, 2022).
Enjeux internationaux
La France met sa diplomatie au service de ses partenaires les plus exposés aux effets du changement climatique et œuvre pour renforcer la finance-climat, notamment en Afrique où le taux d’électrification régional dans la partie subsaharienne – inférieur à 50% - est le plus faible du monde.
La France soutient des initiatives multilatérales structurantes sur l’énergie , comme la « SIDS lightouses Initiative » pour un déploiement rapide de l’énergie renouvelable dans les petits États insulaires en développement, ou encore « l’Alliance Solaire internationale » (ASI) dont le premier sommet fondateur s’était tenu en 2018 à New Delhi. L’ASI projette de faciliter l’installation de plus de 1000 GW de capacité supplémentaire d’ici 2030, avec un financement estimé à 1000 Mds$ sur la même période.
La France a enfin tenu un rôle moteur dans l’adoption de l’objectif de triplement des capacités en énergies renouvelables mondiales et du doublement de l’efficacité énergétique d’ici 2030 dans le cadre de la 28e conférence des Parties de la convention climat (décembre 2023).
8,6 %
de la population mondiale n'a pas accès à l'électricité (Banque Mondiale, 2021).
Chiffres clés La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie en France s’élève à 20,7 % en 2022 (Ministère de la Transition écologique). Elle a progressé de 70% depuis 2005. En 2021, la consommation d’énergie est un sujet de préoccupation majeur pour 84 % des Français, une préoccupation qui est par ailleurs la plus importante chez les 18‑34 ans. (Observatoire national de la précarité énergétique) 50% de la consommation primaire d’énergie est produite sur le territoire en 2022. (Ministère de la Transition énergétique). Actions de la France Action de l’État
La politique énergétique française s’insère dans un cadre qui se décline à plusieurs échelles : mondiale avec l’Accord de Paris sur le climat adopté par l’ONU en 2015 ; européenne avec notamment le paquet « Ajustement à l’objectif 55 » qui vise à réduire de 55% les émissions d’ici 2030 ; nationale avec la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015 (LTECV), la loi énergie-climat de 2019 et la loi sur les énergies renouvelables de 2023.
La France s’était engagée avant même l’Accord de Paris à réduire ses émissions de gaz à effet de serre avec la LTECV qui prévoit de réduire la consommation énergétique finale de 50 % d’ici 2050 par rapport à 2012 et de porter la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute à 32 % d’ici 2030. Les objectifs énergétiques ont progressivement été revus à la hausse avec, à l’échelle européenne, un objectif passant pour la part des énergies renouvelables de 32 à 40% et pour la réduction des émissions de 40 à 55% en 2030.
Alors que les énergies fossiles représentent encore plus de 60% du mix énergétique français pour la consommation finale d’énergie, la loi relative à l’énergie et au climat adoptée en 2019 a inscrit la neutralité carbone comme un objectif à atteindre en 2050 et la France fixe des objectifs à court-moyen termes : les budgets carbone, à travers sa feuille de route de référence : la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) .
Cette mobilisation pour le climat implique de nombreux défis : redéfinir le système énergétique, sécuriser l’approvisionnement en énergie, préserver la compétitivité, protéger les consommateurs français . Ainsi, dès 2015, sur un milliard d’euros publics investis dans le domaine de l’énergie, 44 % ont été fléchés sur les technologies pour la transition énergétique (énergies renouvelables, efficacité énergétique, capture et valorisation du CO2, stockage de l’énergie et réseaux intelligents, etc.).
Ces ambitions sont déclinées dans la Programmation pluriannuelle de l’énergie de l’État, dont les deux volets (2019-2023 et 2043-2028) ont été révisés en 2018.
L’État soutient l’industrialisation des filières d’énergies renouvelables , sur le plan de la recherche et du développement ou encore pour leur assurer la rentabilité minimale nécessaire à leur déploiement. Une attention toute particulière est accordée à la production de chaleur (chauffage, eau chaude), qui constitue un confort essentiel pour chaque ménage français et représente 50 % de la consommation d’énergie nationale annuelle. Un million de pompes à chaleur doivent notamment être produites sur le territoire à l’horizon 2027.
Parallèlement, dans le but de limiter la déperdition d’énergie, le programme « Habiter Mieux » de l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) propose depuis 2010 des aides aux ménages précaires pour la rénovation de leur habitat. Le budget 2024 alloue par ailleurs 1,8 milliards d’euros au secteur de l’énergie et 1,6 milliards à la rénovation énergétique des logements privés (une hausse de 66% du budget).
Plus récemment et pour accélérer la mise en œuvre de l’ODD7, la loi énergie renouvelables de mars 2023 entend accélérer le développement des renouvelables, afin de rattraper le retard pris par la France.
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Énergies propres et d’un coût abordable
Action des acteurs non-étatiques
Victorien Erussard a été nommé premier ambassadeur français des ODD . Il est le fondateur et capitaine d’Energy Observer, un bateau reposant sur un couplage d’énergies renouvelables qui a pour objet de mettre en avant des solutions innovantes et efficaces en faveur de la transition énergétique. Pour ce faire, il réalisera au cours des 4 prochaines années un tour du monde composé de 205 escales, lors desquelles il documentera avec son équipe des projets durables locaux, inspirants, et participants à la réalisation des ODD. Lors de chacune de ses escales sera réalisée une vidéo présentant des solutions locales aux couleurs des ODD , qui seront diffusées sur le site web des ODD.
La Convention des Maires pour le climat et l’énergie rassemble des milliers d’autorités locales et régionales volontairement engagées dans la mise en œuvre des objectifs européens en termes de climat et d’énergie sur leur territoire. En 2015, la Convention des Maires s’est engagée à soutenir la mise en œuvre de l’objectif de réduction de 40 % des gaz à effet de serre de l’UE à l’horizon 2030, en écho à l’ODD7. Pour illustrer leur action, le projet SHARED GREEN DEAL , débuté en février 2022, rassemble 22 organisations de premier plan de toute l’UE, dont huit universités, trois institutions de recherche, huit organisations de réseau et trois PME. Les partenaires du projet couvrent les éléments fondamentaux des priorités transversales du Green Deal européen, tels que la société civile, la démocratie, le genre, l’énergie, l’environnement, l’économie circulaire et l’innovation.
Les entreprises françaises diffusent leur savoir-faire et technologies de pointe en matière d’énergies renouvelables, et ce partout dans le monde comme en témoigne la cartographie des réalisations françaises à l’international réalisée par l’Ademe et le syndicat des énergies renouvelables.
Dans le cadre du French Business Climate Pledge , de nombreuses entreprises françaises se sont engagées pour contribuer à la transition énergétique et plus largement à la lutte contre le changement climatique. Sur la période 2016-2020, les investissements des signataires du manifeste atteindraient 60 milliards d’euros, en faveur des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique, des technologies à bas carbone et des pratiques agricoles durables.
La France dispose d’une communauté de recherche dans le domaine de l’énergie reconnue mondialement. Elle est dotée d’un important dispositif de démonstration et de partenariats publics-privés visant les nouvelles technologies de l’énergie. Le soutien à la recherche et l’innovation constitue un des axes majeurs de la transition énergétique pour accompagner les filières correspondantes vers la maturité et la compétitivité. À titre d’illustration, l’Alliance nationale de coordination de la recherche pour l’énergie créée en 2009 a pour objectif de renforcer l’efficacité, la valorisation et le rayonnement international de la recherche publique française, en assurant une meilleure coordination de la programmation scientifique. Elle rassemble les organismes de recherche publique français concernés par les problématiques de l’énergie.
Un partenariat entre le SDSN et l’IDDRI, l’initiative Deep Decarbonization Pathways (DDPP) , est portée par un réseau de recherche de premier plan, regroupant des équipes de 36 pays. Son objectif est d’aider les États et les acteurs non étatiques à prendre les décisions permettant d’orienter les économies et les sociétés vers un monde neutre en carbone d’ici la seconde moitié du siècle.
L’association La Fonda et le Centsept , incubateur d’innovation sociale, ont conçu et animé un cycle d’ateliers rassemblant des acteurs de la métropole du Grand Lyon pour structurer une réponse collective à la problématique de la précarité énergétique résidentielle .
Pour aller plus loin
Site notre environnement
Consulter les ressources liées à l’ODD7 :
Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources
Lutter contre le changement climatique et protéger l’atmosphère
Lutter contre les inégalités et la pauvreté et assurer la solidarité et la cohésion sociale