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Depuis plus de dix ans, le PNUE (le programme des Nation unies pour l’environnement) produit annuellement un rapport sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions. Le 1er décembre, le programme publie le rapport de 2020.
Cet examen annuel étudie la différence entre les prévisions d’émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et le niveau où elles devraient se situer pour éviter les pires effets du changement climatique, dans le cadre de l’ODD13 (mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques).
Dans ce rapport, le programme constate que malgré une baisse des émissions de dioxyde de carbone pendant une courte période dû à la pandémie de COVID-19, le monde continue de se diriger vers une augmentation des températures supérieure à 3°C, au cours du siècle. Une augmentation en décalage avec les objectifs de l’Accord de Paris, consistant à limiter le réchauffement climatique en deçà de 2°C et à viser 1,5°C.
Toutefois, une reprise de la pandémie à faible teneur en carbone pourrait réduire de 25 % les émissions de gaz à effet de serre attendues en 2030, sur la base des politiques mises en place avant la COVID-19. Une telle reprise dépasserait de loin les économies prévues avec la mise en œuvre des contributions nationales inconditionnelles dans le cadre de l’accord de Paris, et placerait le monde sur la voie des 2 °C.
Le rapport analyse les mesures de relance à faible intensité de carbone prises jusqu’à présent. Il résume également l’ampleur des nouvelles promesses d’émissions nettes zéro faites par les nations et examine le potentiel des secteurs des modes de vie, de l’aviation et du transport maritime pour combler le fossé.