Acteur relai dans la diffusion de la culture des Objectifs de développement durable (ODD) et la mobilisation au niveau des territoires, le Comité 21 a coordonné la production d’un rapport rassemblant 70 contributions de la société civile, rassemblant des analyses de situation et des témoignages d’actions engagées.
Ce rapport dresse un état des lieux de l’appropriation globale de l’Agenda 2030 et ses 17 ODD, décliné par grand type d’acteurs : les entreprises et le secteur privé marchand, les collectivités territoriales, les ONG, le secteur associatif, les acteurs de l’enseignement et de la recherche, et les syndicats.
Pour s’outiller… Le rapport d’appropriation des ODD par les acteurs français (initiatives, bonnes pratiques et études de cas).
En présentant un certain nombre d’initiatives et d’actions remarquables en lien avec les six « ODD de l’année » - spécifiquement analysés à l’ONU en juillet 2018 - ce rapport met en avant le caractère concret de l’usage des ODD.
Pour aller plus loin... Le Comité 21
Pik Pik Environnement est une association qui organise tout au long de l’année 2018 dans toute l’Île-de-France des ateliers en lien avec les ODD4 « éducation de qualité », ODD10 « inégalité réduite » et ODD12 « Consommation et production responsables » intitulés les Ateliers « FAIRE » (pour fabriquer, apprendre, innover, réparer et économiser).
Un atelier sur l’appropriation des ODD destiné aux collectivités
La Dreal Nouvelle Aquitaine, en partenariat avec l’Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement, a proposé un atelier spécifique pour réfléchir à l’appropriation des ODD par les collectivités déjà engagées dans des démarches de développement durable : il s’agissait de partir d’actions réalisées par les collectivités et de chercher à les enrichir au regard des cibles des ODD.
Une expérimentation d’un module ODD du référentiel pour la ville durable européenne
Avec l’appui de l’agence d’urbanisme de Lyon et du Cerema, la ville a servi de terrain d’expérimentation pour développer in-situ un module « ODD » dans le Référentiel pour la ville durable européenne (RFSC). L’utilisation de cet outil a permis à la collectivité de requestionner, au regard des 17 Objectifs, l’ensemble des actions qu’elle mène et d’identifier les marges de progrès, les leviers et les innovations à mettre en œuvre pour contribuer à l’Agenda 2030. Les résultats ont été rassemblés dans un « Plan cadre de développement durable – Saint-Fons 2030 ».
La commune de Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes, s’est engagée depuis plusieurs années dans le développement de l’agriculture biologique notamment avec la mise en place d’une régie municipale de production agricole. Ce ne sont pas moins de 8 Objectifs de développement durable (ODD) qui sont ciblés avec 100 % bio dans les écoles et crèches et pour les agents communaux et de nombreuses actions de sensibilisation du public : épicerie solidaire, Boomerang (épicerie sans emballage), compostage, maraîchage BIO, Maison de l’alimentation durable).
En réaction aux problèmes de qualité d’eau potable dans les années 1990, le chef-lieu du Jura a mis en place une politique pionnière en France de protection des nappes phréatiques en concertation avec les parties prenantes et notamment les agriculteurs. Ces mesures ont également permis de développer l’agriculture biologique, une eau potable de qualité (100 % et plus) et à bas prix (32 % inférieur à la moyenne), intégrant ainsi pas moins de neuf objectifs.
Relais local officiel du Global Compact des Nations Unies, dans la diffusion de la culture des Objectifs de développement durable (ODD) et la mobilisation, le Global Compact France (GCF) rassemble plus de 1 100 entreprises et 100 organisations à but non lucratif.
Le Global Compact France (GCF) et ses PME membres ont lancé en 2016 le « Tour de France PME » qui vise à aller chaque année à la rencontre des entreprises œuvrant en faveur du développement durable sur les territoires et à valoriser leurs bonnes pratiques de responsabilité sociétale. Le GCF a également mis en place Global Impact+, une plateforme visant à valoriser l’appropriation des ODD par les entreprises.
Le GCF organise régulièrement des évènements (conférences thématiques, déjeuners-débats, webinaires, ateliers) sur la mise en œuvre des ODD, comme l’atelier « ODD et entreprises : le b.a.-ba. » . Global Compact France a enfin développé plusieurs outils pour aider les entreprises à s’approprier les ODD, tels que le guide « Entreprises, contribuez aux Objectifs de développement durable ! » en partenariat avec B&L Évolution ou SDG Compass en français.
Pour s’outiller… Bibliothèque documentaire du Global Compact France
En septembre 2017, bureau d’étude en développement durable B&Lévolution a publié une étude sur la mobilisation des entreprises françaises pour les Objectifs de développement durable (ODD) intitulée « Entreprises engagées pour les ODD : quelles pratiques se démarquent ? ». Cette étude a été réalisée avec le soutien du ministère de la Transition écologique et solidaire et de Global Compact France.
L’étude montre que plus d’un tiers du SBF 120 (120 premières capitalisations boursières à Euronext-Paris) est mobilisé sur les ODD mais avec différents niveaux d’engagement en fonction de la nature des ODD.
Les trois entreprises mentionnées ci-dessous (Suez Environnement, Pernod Ricard et Kering), comme 38 autres, ont le niveau d’engagement le plus fort en 2017 avec le développement de nouvelles offres, des partenariats et des projets mis en œuvre pour contribuer aux ODD.
Adoptée début 2017, la feuille de route 2017-2021 du groupe a été conçue à la suite d’une large consultation interne et externe, et constitue un levier de la transformation du Groupe et un outil de son pilotage.
Constituée de 17 engagements datés chiffrés, la feuille de route est assortie de plans d’actions pour atteindre les objectifs à horizon 2021 et contribue aux Objectifs de développement durable.La feuille de route du groupe est organisée autour de quatre priorités : être une entreprise collaborative, ouverte et responsable, être leader de l’économie circulaire et bas carbone, accompagner avec des solutions concrètes la transition environnementale de nos clients, contribuer au bien commun.
Les engagements de cette nouvelle feuille de route sont assortis d’indicateurs de résultats ou de progrès et feront l’objet d’une publication annuelle dans le Rapport Intégré du Groupe ainsi que d’une vérification par un tiers indépendant. Ils seront l’occasion d’un dialogue annuel avec un panel de parties prenantes internes et externes.
Pernod Ricard redéfinit actuellement sa stratégie de développement durable fondée sur quatre piliers fondamentaux. Celle-ci comprendra un plan d’action pour 2030 aligné sur les ODD avec des indicateurs de suivi et de performance. Pernod Ricard considère les ODD comme un langage commun entre ses parties prenantes internes et externes. Il contribue à faire connaître les ODD en publiant des exemples d’action à travers différents canaux de communication, notamment les réseaux sociaux, à destination de la société, des ONG, des gouvernements, des clients, des agences de notation et des consommateurs. Pernod Ricard a développé un partenariat avec Impact 2030 dans le but de sensibiliser ses employés aux ODD. Le groupe considère les ODD comme une opportunité de valoriser les efforts en matière de RSE déployés depuis de nombreuses années et de les élargir en établissant des partenariats.
La stratégie développement durable de Kering à l’horizon 2025 est alignée sur les Objectifs de développement durable des Nations Unies. L’entreprise souhaite apporter une nouvelle définition d’un luxe durable qui respecte les « limites planétaires » en s’engageant à poursuivre la réduction de son impact environnemental, à promouvoir le bien-être au travail et la protection des salariés à l’intérieur et à l’extérieur du Groupe, ainsi qu’à encourager les initiatives disruptives et les plateformes innovantes en matière de développement durable.
Le périmètre de la stratégie 2025 englobe toute la chaîne d’approvisionnement et entend intégrer le développement durable dès le début du processus de création. Guidé par les ODD, Kering s’est aussi fixé des objectifs à 2025 structurés autour de trois thèmes : care (« préserver »), collaborate (« engager ») et create (« créer »).
Pour s’outiller… Les différents rapports et stratégies mentionnées
Certaines associations mobilisent leurs connaissances et expertise pour compléter le travail mené par les ministères.
La Fonda, association reconnue d’utilité publique, est un laboratoire d’idées au service du monde associatif. Elle a placé son travail de prospection sous le signe des Objectifs de développement durable (ODD) : elle fournit des éclairages et des outils pour comprendre les phénomènes à l’œuvre dans la société, explorer leurs effets sur l’action associative et nourrir les décisions stratégiques des responsables associatifs et de leurs partenaires,
Son projet « Faire ensemble 2030 » a un objectif triple ; permettre une meilleure compréhension des ODD ; faire prendre conscience aux associations de leur potentiel contributif à un agenda universel et partagé et leur proposer d’y inscrire leurs actions ; bâtir des partenariats et renouveler le dialogue avec les pouvoirs publics sur la base d’orientations partagées. La Fonda a produit en mars 2018 une analyse qui décrypte les mutations à l’œuvre dans la société, en dégage les tendances lourdes, les points d’incertitudes majeures et les émergences à prendre en compte dans la mise en œuvre de l’Agenda 2030.
Pour aller plus loin... La Tribune Fonda n°237 « Faire des ODD un projet de société » consacre son grand dossier thématique à l’exploration des liens entre action associative et ODD
L’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) est un institut de recherche indépendant et une plateforme de dialogue multi-acteurs qui identifie les conditions et propose des outils pour placer le développement durable au cœur des relations internationales et des politiques publiques et privées.
L’objectif de l’Iddri est notamment de décrire les transformations de la gouvernance du développement durable, dans ses composantes institutionnelles et non institutionnelles, et de mettre en débat ses accomplissements au regard des ODD. Il suit plus précisément la mise en place des nouvelles institutions internationales du développement durable et l’appropriation des ODD par les acteurs en France et en Europe.
Pour aller plus loin... Depuis l’adoption des ODD, l’Iddri a ainsi publié plusieurs analyses et recommandations (www.iddri.org)
Le Partenariat français pour l’eau (PFE), est une plateforme des acteurs français publics et privés de l’eau actifs à l’international. II regroupe près de 140 membres issus d’ONG, d’entreprises, de collectivités, de chercheurs, ainsi que l’État et ses établissements publics. Le PFE œuvre depuis 10 ans pour mettre l’eau à l’ordre du jour de l’agenda politique mondial. Il fait la promotion, au plan international d’une approche multi-acteurs des questions liées à l’eau et y valorise de façon collective les savoir-faire français. Un groupe de travail spécifique sur l’Agenda 2030 est animé par le PFE, produit des guides, et met à disposition des ressources sur les ODD.
Pour s’outiller… Le PFE a mis au point un kit pédagogique (www.partenariat-francais-eau.fr) pour tout comprendre des liens entre l’eau et les Objectifs du développement durable 2030.