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L’ODD 5 de l’Agenda 2030 « égalité femme-homme » rappelle qu’un monde ne sera durable que si l’égalité réelle est atteinte. Au-delà du droit et des lois, l’égalité doit imprégner l’ensemble de la société et des perspectives de transformation soutenable. Le Rapport des Nations Unies sur le rôle des femmes dans le développement, publié en 2014 indique : « les causes et les facteurs sous-jacents de la non-durabilité et de l’inégalité des sexes sont profondément liés »(2). L’Agenda 2030 reconnaît que l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes sont au cœur de la réalisation des modèles de développement durable ; les femmes doivent être partie prenante dans l’élaboration des solutions et des prises de décisions.
La lutte contre les inégalités est aujourd’hui un enjeu d’autant plus fort qu’une des conséquences du changement climatique, des problématiques environnementales et sanitaires est l’accroissement des inégalités sociales partout dans le monde.
Les femmes sont davantage touchées :
• Selon l’ONU, 80% des réfugiés climatique sont des femmes, qui sont globalement 14 fois plus concernées et vulnérables face aux désastres naturels et sociaux causés par le changement climatique ;
• Le contexte sanitaire actuel a, par ailleurs, révélé le manque de réflexions genrées dans les actions menées pour parer aux situations de crises. Les femmes ont été plus impactées par les mesures adoptées par les gouvernements pour surmonter la pandémie : les records de signalements de violences enregistrés pendant les différents confinements le prouvent. Lors du premier confinement français (17 mars-11 mai 2020), la plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes a reçu cinq fois plus de signalements qu’en temps normal. Au cours du second confinement qui a débuté fin octobre, Marlène Schiappa, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur, en charge de la citoyenneté, a annoncé le 17 novembre qu’en seulement deux semaines, cette même plateforme avait déjà enregistré une nouvelle hausse des signalements de 15%.
S’ajoute à ces chiffres un déséquilibre amplifié des tâches domestiques et parentales, qui s’explique notamment par la charge mentale placée habituellement sur les femmes dans les ménages. Le télétravail et la fermeture des écoles ont creusé ce déséquilibre, les femmes se retrouvant pour beaucoup à gérer de concert leur travail, les tâches quotidiennes et le suivi des enfants.
Il s’agit donc de repenser un modèle de société résilient et égalitaire, en renouvelant notre vision du développement durable. L’ODD 5 a vocation à être transversal et à se décliner dans tous les ODD. Adopter les lunettes du genre, c’est renouveler nos façons de gérer les ressources, de consommer, de nous déplacer... Cette approche permet de croiser différents critères sociaux : le genre, le sexe, l’âge, la classe sociale…, et d’adopter une vision globale.
L’une des approches possibles de ces enjeux est incarnée par le mouvement éco-féministe. Celui-ci considère qu’il existe des similitudes et des causes communes entre les systèmes de domination et d’oppression des femmes par les hommes, et les systèmes de surexploitation de la nature par les humains. Cette approche conduit à mettre au centre les questions de pouvoir et de contrôle des ressources.
La SEDD est un moment pour mettre en avant l’ODD 5, organiser un évènement pour sensibiliser à l’importance de la lutte contre les inégalités, faire témoigner des acteurs engagés… et contribuer à un développement durable !
Lors de l’édition 2020, l’école de management international Estice a proposé une conférence sur l’égalité des genres en Asie et la représentation des femmes parlementaires et investies en politique dans cette région.
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