Le système d’enseignement français est fondé, au regard de ses textes, sur la gratuité, la laïcité, la neutralité et la liberté d’enseignement ainsi que sur l’obligation scolaire pour tous les enfants de 3 à 16 ans, français ou étrangers résidant en France. Au travers de ces principes, l’État contribue également à l’égalité des chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative. Dans sa lutte contre les inégalités sociales, l’État vise l’inclusion scolaire et l’accès à l’éducation de tous les enfants, filles et garçons, sans aucune distinction.
Les objectifs assignés au système d’éducation et de formation sont multiples en matière de performance globale, de lutte contre les inégalités et d’insertion professionnelle. Pour relever ces défis, l’Éducation nationale agit structurellement sur : la définition des objectifs assignés à l’École ; les financements en faveur de l’éducation – de la petite enfance à l’enseignement supérieur – ; les enseignements dispensés à chaque niveau et sur l’organisation du système éducatif [1]. En complément des apprentissages fondamentaux et des enseignements disciplinaires, l’éducation au développement durable (EDD) devient indispensable pour une meilleure compréhension des relations entre les questions environnementales, économiques et socioculturelles.
La réalité observée, au regard des indicateurs donnés ci-dessous montre une situation contrastée. Si la France est plutôt sur le bon chemin au regard des six cibles de la stratégie d’éducation de l’Union européenne de 2020 et celle à l’horizon 2030, certains territoires ruraux ou ultramarins concentrent des difficultés particulières. De manière structurelle, le système d’éducation et de formation de la France joue, aujourd’hui, difficilement son rôle d’ascenseur social pour lutter contre les inégalités. Enfin, l’éducation au développement durable, au-delà des savoirs sur l’environnement, sur le changement climatique et les pollutions, suppose de se tourner vers les savoirs et métiers de demain et d’interroger les savoirs et les métiers d’hier.