Crédits : IRD
Agrandir la figure 1535
L’hydroélectricité est, à juste titre, considérée comme une méthode de production d’énergie renouvelable, notamment en raison de son faible impact en émission de CO2. La construction de barrages à cet effet reste l’un des principaux axes favorisés par de nombreux pays émergents.
C’est le cas en Amérique du Sud, où les barrages hydroélectriques sont en plein essor.
L’étude, qui a mobilisé des chercheurs de plus de 25 institutions des États-Unis, du Brésil, de Colombie, d’Équateur, de France et du Pérou, comprenait la mise en commun d’importantes bases de données numériques couvrant cinq critères environnementaux essentiels pour les écosystèmes fluviaux amazoniens : le débit des rivières, leur connectivité, le transport des sédiments, la diversité des poissons et les émissions de gaz à effet de serre.
À partir de ces données, les chercheurs ont pu développer un cadre d’optimisation informatique puissant, visant à déterminer quelle configuration d’installations hydroélectriques est optimale pour atteindre les objectifs de production d’énergie tout en minimisant les impacts sur les cinq critères environnementaux.
Olivier Dangles, écologue et directeur délégué à la science adjoint de l’IRD, en charge de la science de la durabilité, co-auteur de l’étude souligne :
« Un grand aboutissement de cette étude est d’avoir combiné dans un même outil d’optimisation des données provenant d’expertises très diverses en hydrologie, sédimentologie, climatologie, écologie et sciences sociales. Ceci permet de développer une approche plus holistique de la planification des barrages qui prenne en compte plusieurs ODD (énergie, biodiversité, eau) et démontre qu’il est possible de produire de l’hydroélectricité de façon plus soutenable pour la nature et les populations. »
Un portail web de visualisation et de simulation des impacts du positionnement des barrages amazoniens est désormais disponible