La France bénéficie d’un système de santé universelle qui permet de rendre les services de santé accessibles à tous et tend à réduire les inégalités au sein de la population. Pour lutter contre ces inégalités, l’État a mis en place le plan national de santé publique « Santé 2022 ». Il apparaît cependant que les inégalités d’accès aux soins en France sont fortement liées à une inégale répartition des services de santé sur le territoire, notamment dans les territoires ultramarins.
Par ailleurs, la couverture santé, bien qu’universelle en théorie, connaît un taux important de non-recours aux prestations sociales. Ce taux est de 30 % pour la complémentaire santé solidaire et de 60 % pour la couverture maladie universelle complémentaire. Le système français s’illustre également par le manque de recours à l’aide alimentaire. Cette précarité alimentaire touche particulièrement les jeunes et les populations d’outre-mer.
En France, une faible part de la population métropolitaine doit renoncer aux traitements médicaux pour raisons financières (0,7 % de la population en 2019).
Un effort conséquent est fourni en matière de recherche et développement (R&D). Les crédits budgétaires publics de R&D pour la santé ont ainsi doublé entre 2018 et 2020. La crise sanitaire a pour autant souligné combien l’articulation entre financements privés et publics était décisif. Enfin, au-delà de cet effort de recherche, on a pu constater, durant la crise, le risque que fait courir le manque de valorisation des métiers du soin, qui représente un point de faiblesse du système français.
Mais agir pour la santé, c’est non seulement avoir accès aux soins mais aussi être en capacité d’éviter de tomber malade. La connaissance actuelle de l’impact des pollutions, de l’air, des sols ou des milieux aquatiques, sur les animaux et les plantes que nous consommons et sur la vie humaine, souligne l’enjeu d’une approche préventive et globale. Le coût estimé de ces pollutions est élevé (le coût total de la pollution de l’air – extérieur et intérieur – s’établit entre 68 et 97 milliards d’euros par an pour la France).
La population bénéficie d’un accès à l’eau et à la nourriture relativement satisfaisant, bien qu’encore inégal. En France métropolitaine, 98 % des Français sont desservis par une eau conforme aux standards sanitaires. À travers le 4e Programme national nutrition santé en 2019, l’État entend améliorer l’état de santé de la population en agissant sur la nutrition. L’État investit dans la transition écologique de son agro-industrie afin d’assurer un environnement plus sain. De 2018 à 2019, le nombre d’exploitations agricoles certifiées en bio a augmenté de 13 %, faisant de la France le pays ayant la deuxième plus grande surface bio d’Europe. Cependant, la réduction des nuisances causées par les modes de production – agricoles ou industriels – reste partielle. Les perturbateurs endocriniens qui se retrouvent dans de nombreux produits de la vie courante sont également présents dans l’environnement du fait d’une contamination des différents milieux (eaux, sédiments, sols, air, etc.).
Enfin, la baisse des revenus et l’augmentation de la précarité financière, liées à la crise de la Covid-19, ont eu un impact direct sur l’alimentation des populations les plus fragiles.