La loi énergie-climat de 2019 [1] prévoit qu’une loi de programmation de l’énergie et du climat (LPEC) fixe tous les cinq ans les objectifs et les priorités d’action de la politique énergétique et climatique française.
La première LPEC doit être adoptée en 2023. La Stratégie nationale bas-carbone 3 (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) 2024-2033 devront être adoptées dans les 12 mois suivants la promulgation de la loi, pour mettre en œuvre ses orientations. Ces trois documents, ainsi que le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), constitueront la future stratégie française sur l’énergie et le climat (SFEC).
L’État a lancé une concertation autour de la mise en place éventuelle de la consigne des bouteilles et des solutions alternatives. La loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (2020) prévoit en effet qu’une décision sur le déploiement ou non de la consigne des bouteilles soit prise au mois de juin 2023.
Cette concertation qui a débuté le 30 janvier 2023 et qui durera jusqu’au mois de juin, a pour objectif de poser sur la table les conditions d’une éventuelle mise en place d’une consigne, en recueillant les avis des différentes structures invitées à y participer. Au cours de cette première réunion de lancement, la secrétaire d’État a dévoilé la méthode et le calendrier de cette concertation.
La contribution de la recherche française
La recherche française dédiée aux enjeux liés au changement climatique s’inscrit dans trois axes qui se sont constitués au fil du temps. Une science du climat visant à comprendre les processus physiques contrôlant le climat et ses variabilités spatiales et temporelles s’est développée.
Elle se base sur de longues séries d’observation, des campagnes d’investigation et d’expérimentations de laboratoire, dont les résultats sont traduits en modèles numériques sophistiqués. La France développe deux grands modèles climatiques, fondés sur deux pôles de recherche majeurs, à Paris (Institut Pierre Simon Laplace, IPSL) et à Toulouse (MétéoFrance et les laboratoires associés).
Au fur et à mesure que ces travaux de modélisation permettaient de qualifier et de quantifier le réchauffement climatique à venir, l’effort de recherche a également porté sur les impacts du réchauffement climatique à toutes les échelles, du niveau local au niveau planétaire. Ces impacts ont d’abord été envisagés sur les ressources (eau, végétaux), puis plus largement sur l’ensemble de la biosphère, jusqu’à inclure les sociétés humaines. Les chercheurs ont également investi les domaines de l’atténuation et de la remédiation.
Les milieux vivants aquatiques continuent de se dégrader avec près de 76 % des habitats étudiés révélant un état de conservation défavorable entre 2013 et 2018. Près de 60 % des 642 évaluations d’espèces vivant dans ces milieux indiquent un état altéré contre un peu plus d’un quart présentant un état favorable entre 2013 et 2018. Seuls 8 % des habitats et des espèces évalués de 2013 à 2018 présentent une amélioration par rapport à la période quinquennale précédente [2].