Cette partie met en avant les résultats positifs de la France. Elle atteint ainsi les résultats suivants : instruction obligatoire dès l’âge de 3 ans, réduction de la part des jeunes sans diplôme, proportion de diplômés de l’enseignement supérieur, apprentissage en milieu professionnel. La France progresse également dans l’accès à la scolarisation des élèves en situation de handicap.
L’instruction obligatoire dès 3 ans mise en œuvre depuis la rentrée 2019 consacre, d’une part, l’importance pédagogique de l’école maternelle dans le système éducatif français, et renforce, d’autre part, le rôle décisif de l’enseignement pré-élémentaire dans la réduction des inégalités dès le plus jeune âge.
L’action de l’État s’inscrit aussi dans la continuité de la politique d’éducation prioritaire, qui vise à renforcer les moyens et les efforts éducatifs dans les territoires où se concentrent les difficultés économiques et sociales. Cela s’est notamment traduit, au cours des dernières années, par la politique de réduction des effectifs des classes de grande section de maternelle, de CP et de CE1 dans les zones d’éducation prioritaire. Cette action bénéficie désormais à plus de 360 000 élèves et produit de premiers résultats sur la réduction des écarts de performance entre les élèves de l’éducation prioritaire et ceux qui n’en relèvent pas.
Au-delà de l’éducation prioritaire, la France poursuit son engagement en faveur d’une meilleure prise en compte des réalités sociales de chaque territoire, qu’ils soient ruraux ou urbains. Cette politique repose essentiellement sur deux principes clés :
Plusieurs autres actions sont engagées, parmi lesquelles on peut notamment citer :
Les efforts engagés au service d’une plus grande mixité sociale dans les établissements scolaires (implantation de cursus d’excellence dans les établissements les moins favorisés ; augmentation de la part des élèves boursiers dans les collèges et lycées les plus favorisés ; évolution de la carte scolaire et développement des secteurs multi-collèges et multi-lycées).
Les 307 internats d’excellence labellisés en 2021 vont être accompagnés pour favoriser la réussite et l’épanouissement des élèves.
Le développement des cordées de la réussite permet de lutter contre l’autocensure des élèves les plus éloignés de l’information sur la poursuite d’études et d’élever leur niveau d’ambition.
En France, le choix a été fait de développer une éducation transversale et interdisciplinaire. Elle s’appuie sur les programmes scolaires de toutes les disciplines et repose aussi sur des projets pédagogiques concrets impliquant les élèves.
L’éducation au développement durable est dispensée dans toutes les filières d’enseignement de l’Éducation nationale (générale, technologique et professionnelle), tout au long de la scolarité, depuis la maternelle jusqu’à la fin du lycée. L’approche retenue est d’enseigner à la fois les problématiques environnementales et leurs dimensions économiques et sociales, dans la logique du développement durable [1].
Cette éducation transversale a été notablement renforcée depuis 2019. Intégré pour la première fois dans le code de l’éducation en 2013, l’article dédié à l’éducation au développement durable a été renforcé par la loi du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance, puis par la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 qui a consolidé la mission de l’école en matière d’éducation au développement durable. Cette dernière loi réaffirme également la responsabilité de l’État en matière de contenus, de mise en pratique de ces contenus et de déploiement dans l’enseignement scolaire.
L’éducation au développement durable est devenue, aujourd’hui, un axe fort de la politique éducative au sein de l’enseignement agricole.
Le réseau national éducation pour un développement durable (RNEDD) accompagne les dynamiques d’évolution en développement durable et éducation au développement durable des établissements, tant sur des objets transversaux et systémiques (par exemple le management global des projets d’établissement en développement durable, la pédagogie) que sur des thématiques et ponctuels (écoresponsabilité, énergie, eau, alimentation, espaces paysagers, biodiversité, insertion, transports, agriculture) en liaison avec les dynamiques territoriales (Conseil régional, Parcs naturels régionaux, Pays entre autres) et associatives. Ce réseau participe à l’émergence d’une « citoyenneté planétaire » intégrant les enjeux d’une « citoyenneté républicaine » et ceux d’une nécessaire prise en compte du changement climatique et de la transition écologique.
L’implication des étudiants dans une dimension sociale et éducative peut être valorisée grâce à la création de l’unité facultative « engagement citoyen », pour les diplômes de l’enseignement agricole.
Au sein de la communauté éducative, deux textes sont venus en 2019 et 2020 [2] structurer la politique de l’éducation au développement durable et l’inscrire dans le cadre de l’Agenda 2030, en lien avec l’adoption en septembre 2019 de la feuille de route de la France pour l’Agenda 2030. Pour accompagner la communauté éducative et les partenaires de l’École, un ouvrage de référence a par ailleurs été publié par l’État en janvier 2021, pour expliciter les enjeux, les concepts et présenter des exemples de mise en œuvre [3].
Les programmes scolaires (écoles, collèges, lycées) ont été révisés en 2019 et 2020 pour être enrichis dans plusieurs disciplines sur la biodiversité et le climat, et plus globalement dans le domaine du développement durable.
Des élèves éco-délégués sont mobilisés depuis la rentrée 2020. Des élèves éco-délégués de classe sont élus dans chaque classe de collège et de lycée. Ils jouent un rôle d’entraînement et contribuent à la sensibilisation de tous les élèves. Ils mènent des projets en faveur de l’environnement et du développement durable dans leur établissement. Ils sont accompagnés par la communauté éducative et par des partenaires extérieurs.
Les réalisations sont nombreuses et diversifiées : lutte contre le gaspillage alimentaire, réduction de la consommation énergétique, observation et protection de la biodiversité, végétalisation des cours d’école, réduction et tri des déchets, réparation et réemploi, boutiques éco-solidaires, actions de solidarité envers les personnes âgées et les personnes démunies...
Pour accompagner ce déploiement, la formation continue des enseignants a été renforcée. L’éducation au développement durable est intégrée dans le plan national de formation (PNF). Dans ce cadre, un Forum des ressources pour l’éducation au développement durable (Foredd) est organisé tous les ans depuis 15 ans, auquel sont associés les partenaires publics et associatifs de l’éducation nationale. D’autres formations nationales abordent ces thématiques dans les différentes disciplines.
Depuis 2021, l’état renforce le PNF par de nouvelles formations nationales qui s’ajoutent au Foredd, avec l’objectif de former à la fois personnels enseignants et cadres de direction des établissements scolaires (formations intercatégorielles) pour forger une culture commune sur l’éducation au développement durable. Ces formations sont ensuite déclinées dans les territoires par les rectorats, à destination des enseignants, selon le contexte territorial.