Attention à la pollution numérique ! Ne faites pas confiance aux clouds pour gérer votre photothèque. Prendre des photos paraît anodin, mais notre hyper connectivité les rend très gourmandes en énergie. Photographier au service de la transition écologique doit selon moi aider le plus grand nombre à trouver son chemin à l’heure où l’éco-anxiété grandit et influe sur nos désirs d’avenir. Le but n’est plus aujourd’hui en France de convaincre de l’urgence climatique et de son origine anthropologie ou encore de ses conséquences, mais de lutter contre la défiance au changement et amener tout l’équipage à équilibrer le vaisseau. Je prends très à cœur ma mission qui est de montrer les convictions, les solutions, les actions aptes à rendre demain enviable et dénoncer les comportements, très ancrés, destinés à être abandonnés.
Je dois faire de belles images d’un monde en mue. Action !
La photographie n’est qu’un support de certains médias. Une aide précieuse bien sûr dans un monde de l’image omniprésente. Après avoir documenté les transformations issues de la transition écologique pour les historiens, il reste une fonction essentielle : faire cliquer sur des contenus enrichissants. Une photo attrayante pour diffuser jusqu’au dernier kilomètre nos politiques publiques. Attirer pour convaincre et emporter tout le monde dans l’élan. Racoleur ?
Ne pas se crisper sur la technique ou l’outil, mettre tout au vert, avoir l’esprit suffisamment libre et agile pour saisir un instant. Je suis un photographe de l’action, tout ce qui compte est d’être au bon endroit au bon moment. Je n’ai jamais réfléchi à une composition avant que la lumière ne la dessine sous mes yeux. Réunissez ce qui vous semble être révélateur de l’émotion, de l’envie, de l’engagement désiré, faites-les vivre et rire quelques minutes et la photo sortira. Si la couleur brouille le message, le noir et blanc peut aider à le clarifier.
La composition est la clé, parvenir à se ménager le temps de remplir son viseur. Pour moi une photo mal cadrée est malheureusement à jeter. Anti crop, anti rognage. Il faut s’appuyer sur les lignes, de regards, d’architecture ; les courbes des personnes, des objets. Le nombre d’or en tête, la fameuse règle des tiers est très percutante. Diviser en tiers son espace de visée par deux lignes verticales, deux lignes horizontales, les quatre points d’intersection définissent alors les bonnes places pour agencer ses sujets. La plupart des boitiers photo, ou même smartphone, disposent de cette aide graphique. Cela peut vous aider à bien mettre en relation votre premier plan, le deuxième, jusqu’à l’arrière-plan. Ma pratique quotidienne ne me permet pas de passer par la case "développement et tirage" sur ordinateur, j’enregistre pourtant toujours en raw le maximum d’informations. Certains clichés et messages nécessitent effectivement une post-production afin d’accentuer l’idée. Traiter ses photos est nécessaire pour certains formats de sortie : très grand tirage, intégration dans des vidéos... La plupart du temps, les fichiers tout petits et facilement échangeables créés par l’appareil pour remplir directement le smartphone suffisent largement pour une très belle vie de partage sur les réseaux sociaux.
L’impact d’une photo tient essentiellement à la bonne alchimie entre un sujet fort et une mise en scène pleine de relief.
Je cherche encore. Mes inspirations de jeunesse reposent sur Salgado et Doisneau, ils m’ont appris que c’est la Vie que je veux montrer, en particulier la vie humaine et sa force.
A vous de jouer ! Participez au concours photo et envoyez vos clichés avant le 28 septembre à cette adresse mèl. Règlement et informations complètes dans cet article.
