Gouvernement
L’Agenda 2030 en France
Le site des objectifs de développement durable (ODD)
Publié le 30 avril 2025
En France Article Préserver la biodiversité, les milieux et les ressources Soutenir des modes de production et de consommation responsables Lutter contre le changement climatique et protéger l’atmosphère Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous
Le Commissariat général au développement durable (CGDD) publie son analyse du bilan carbone des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Cette étude examine les émissions de gaz à effet de serre générées par l’événement, en confrontant les engagements de sobriété affichés aux résultats concrets. Un éclairage essentiel pour mesurer l’impact environnemental d’un événement de cette envergure.
Paris 2024 se veut l’édition la plus durable de l’histoire des Jeux Olympiques et Paralympiques. L’objectif annoncé était clair : réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre par rapport aux précédentes éditions, notamment celles de Londres 2012 et Rio 2016. Mais qu’en est-il réellement ? Le Commissariat général au développement durable (CGDD) a publié en 2024 une étude détaillée du bilan carbone prévisionnel, qui éclaire les avancées et les limites de cette ambition. Selon le CGDD, les émissions totales des Jeux devraient s’élever à environ 1,58 million de tonnes de CO₂ équivalent, soit environ 55 % de moins que Londres 2012.
Cette performance serait principalement due au choix d’utiliser 95 % d’infrastructures existantes ou temporaires, évitant ainsi les lourdes émissions liées aux constructions neuves. Le village des athlètes, conçu comme un futur écoquartier, intègre également des standards élevés en matière de construction bas-carbone.
Le transport représente néanmoins près de 45 % du bilan carbone, avec une forte part attribuée aux déplacements aériens internationaux. Malgré les efforts déployés pour favoriser les transports en commun, la mobilité douce et l’électrification locale, le transport longue distance reste difficile à décarboner. Le CGDD souligne également que la fréquentation internationale plus faible qu’initialement prévue (notamment à cause de politiques de billetterie et d’accueil plus sobres) contribue à limiter cet impact.
Du côté de l’énergie, Paris 2024 promet une alimentation 100 % renouvelable sur les sites. L’étude du CGDD salue cette initiative, tout en rappelant que garantir une telle performance en pratique dépendra de la disponibilité effective des énergies propres au moment des compétitions.
Enfin, pour compenser les émissions résiduelles, Paris 2024 prévoit d’investir dans des projets de séquestration carbone, notamment via des programmes de reforestation et de restauration d’écosystèmes. Le CGDD insiste cependant sur la nécessité de privilégier des compensations robustes et certifiées, afin d’assurer la crédibilité de l’effort final.
Paris 2024 s’impose comme un jalon important dans l’histoire des grands événements sportifs durables, même si, comme le rappelle l’étude du CGDD, "la neutralité carbone d’un événement de cette ampleur reste un objectif extrêmement difficile à atteindre". Les Jeux offriront néanmoins un précieux retour d’expérience pour l’organisation de manifestations futures à faible impact climatique.
en vous abonnant à notre lettre d’information ODDyssée vers 2030