La 16e Conférence des Parties (COP 16) s’est tenue à Rome, rassemblant des dirigeants mondiaux, des experts et des activistes pour discuter des solutions concrètes face aux enjeux climatiques. Cet événement a marqué une étape importante dans les efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique et atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.

16e Conférence des Parties (COP 16) à Rome
La COP16 sur la biodiversité s’est tenue en deux temps : une première session en octobre 2024 à Cali, en Colombie, et une session de reprise, appelée COP16.2, du 25 au 27 février 2025 à Rome, en Italie. Cet événement s’inscrit dans le cadre des négociations internationales visant à mettre en œuvre le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal, adopté en 2022.
Un enjeu clé : le financement de la biodiversité
L’un des principaux défis de cette COP16 était de trouver un accord sur le financement des actions de protection de la biodiversité. Lors de la session de Cali, les discussions ont échoué en raison de désaccords entre pays développés et pays en développement, ces derniers exigeant des engagements financiers plus concrets pour assurer la préservation de leur biodiversité. La session de Rome a permis de débloquer la situation et d’aboutir à un accord.
Les principales décisions adoptées
Parmi les décisions majeures prises lors de la COP16.2 à Rome, on peut citer :
- Création du "Fonds Cali"
Ce fonds est destiné à fournir une compensation financière aux pays abritant une grande biodiversité ainsi qu’aux peuples autochtones, souvent en première ligne de la conservation. Le financement proviendra notamment des contributions volontaires de grandes entreprises biotechnologiques qui utilisent des ressources génétiques provenant de la biodiversité mondiale. - Engagements financiers renforcés
- Les pays se sont engagés à mobiliser 200 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour la protection de la nature.
- Les pays développés devront fournir au moins 20 milliards de dollars par an d’ici 2025, avec une augmentation progressive à 30 milliards de dollars d’ici 2030.
- Mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité
Cet accord vise à atteindre des objectifs concrets, notamment la protection de 30 % des terres et des océans d’ici 2030, la réduction de moitié du risque d’extinction des espèces et la limitation des impacts des industries polluantes.
Réactions et perspectives
L’accord de Rome a été accueilli avec un mélange de satisfaction et de prudence. D’un côté, il marque une avancée significative dans la coopération internationale pour la préservation de la biodiversité. De l’autre, certains experts et ONG estiment que les engagements restent insuffisants et que leur mise en œuvre devra être rigoureusement surveillée.
La COP16 à Rome a permis de débloquer un processus essentiel pour la protection de la nature, bien que des défis subsistent quant à la concrétisation des engagements pris.