Gouvernement
L’Agenda 2030 en France
Le site des objectifs de développement durable (ODD)
Publié le 29 avril 2021
En France S’appuyer sur l’éducation et la formation tout au long de la vie
3 questions pour Pierre Victoria, président du groupe de travail "Relations parties prenantes" du Comité 21
La loi PACTE (cf. encadré ci-dessous) a posé avec acuité la question de l’utilité sociétale de l’entreprise. L’adoption par 40 % des entreprises du SBF 120 [N.D.L.R : l’indice de référence Société des bourses françaises est un indice boursier sur la place de Paris déterminé à partir des cours de 40 actions du CAC 40 et de 80 valeurs des compartiments A et B Euronext] d’une raison d’être, le succès de la société à mission auprès d’entrepreneurs engagés montrent qu’il existe une véritable volonté de la part de certains chefs d’entreprises mais aussi des salariés d’être en résonance avec les attentes de la société. Le temps est venu de dépasser le simple dialogue volontaire avec les parties prenantes, pour lequel le Comité 21 avait réalisé il y a quelques années un guide de référence, pour rechercher les conditions de la co-construction, voire de la gouvernance partagée avec les parties prenantes. Le sujet est complexe, car le concept de parties prenantes est aussi flou que la théorie économique qui s’en prévaut et les modalités pratiques de collaboration ne peuvent se résumer à la création d’un comité des parties prenantes. L’ambition de ce groupe de travail est pourtant d’élaborer des propositions concrètes qui serviront la dynamique engendrée par l’application de la loi PACTE.
En lançant une étude comparative auprès de 300 entreprises de toute taille dans 5 grandes zones géographiques, nous espérions trouver des initiatives audacieuses et stratégiques. Elles furent mineures. La relation avec les parties prenantes est peu intégrée dans la stratégie des entreprises, même chez celles qui ont pris des engagements forts en matière de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). La relation avec les parties prenantes semble se vivre à côté et non au cœur des actions de responsabilité sociale et environnementale, même dans les entreprises qui sont le plus soumises aux controverses. Cependant, au niveau géographique, le Royaume-Uni qui apparaît le plus mature et au niveau sectoriel, l’agro-alimentaire a pris de l’avance sur les 4 autres secteurs étudiés. Cela est vrai quelle que soit la taille des entreprises. Cela ne signifie pas que la relation avec les parties prenantes n’existe pas ailleurs mais elle se situe essentiellement au niveau local et n’est pas appréhendé au niveau global. Or les acteurs de la société civile attendent des engagements de l’entreprise au niveau « corporate » qui soient déclinés et prouvés au niveau local.
Les ODD formalisent le concept d’utilité sociétale puisqu’ils appellent tous les acteurs, publics et privés, à œuvrer ensemble pour le bien commun. Ce qui implique de nouvelles alliances et de nouvelles coopérations. Le mot, si souvent évoqué mais si peu mis en pratique de co-construction, y compris dans les offres de services et de produits, devient essentiel pour répondre aux besoins du monde de demain. Nos propositions s’inscrivent totalement dans l’Objectif 17 qui sous-tend et donne vie à l’ensemble de l’Agenda 2030.
Pierre Victoria, président du groupe de travail "Relations parties prenantes" du Comité 21
La loi PACTE
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