Gouvernement
L’Agenda 2030 en France
Le site des objectifs de développement durable (ODD)
Publié le 15 juillet 2019
À l’International
Le forum politique de haut niveau entame son dernier jour du segment technique. Il sera question de financement des Objectifs de développement durable ainsi que de la présentation des revues nationales volontaires des pays en ayant déjà présenté une depuis 2016. A l’approche du segment ministériel, la délégation française se renforce pour former une communauté d’action riche.
A l’invitation du Syctom, premier opérateur public européen de traitement des déchets gérant chaque année 2,3 millions de tonnes de déchets ménagers sur le territoire du Grand Paris, une partie de la délégation française s’est retrouvée autour de la question du traitement des déchets au sein des Objectifs de développement durable.
Parmi les sujets abordés : la nécessaire territorialisation des solutions de traitement, le défi de l’économie circulaire et les avancées contenues dans le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire qui sera débattu à la rentrée, notamment le cas particulier des plastiques non recyclables, …
La présence d’un représentant du programme des Nations-unies pour le développement a permis de passer en revue les portes d’entrée pour faire émerger la question du traitement des déchets au bon niveau international.
Ludovic Mollier, Institut de recherche pour le développement (IRD) Evènement du Sustainable development solution network
Réel changement vis-à-vis des Objectifs du millénaire pour le développement, les Objectifs de développement durable sont définis comme « indivisibles » et nous invitent à penser les interactions positives et négatives entres eux mais également à prendre en compte les impacts qu’une activité dans un pays peut avoir dans un autre pays à l’autre bout du monde. Il nous faut dans ce sens, pouvoir intégrer ces impacts qui se sont intensifiés avec la mondialisation, et cela tout au long des chaînes de valeur d’un produit tel que le soja, le cobalt, l’huile de palme, si nous voulons porter réellement l’ambition de l’Agenda 2030.
Reste à pouvoir identifier et quantifier sur des bases scientifiques solides ces « externalités négatives » dans leurs dimensions multiples, quelles soient climatiques, environnementales, sociales, économiques ou en termes de droit humain. Des données existent mais restent partielles pour nous permettre de pouvoir mesurer ces impacts sur la durée, et avoir les connaissances scientifiques nécessaires pour prendre des décisions éclairées. Le renforcement de la science interdisciplinaire et des programmes de coopération scientifiques internationaux, ainsi que notamment des capacités de recherche des pays en développement, s’avère dès lors essentiel.
Cette lumière une fois faite, l’enjeu sur le modèle de gouvernance et les modalités d’actions collectives à même de pouvoir intégrer ces externalités, reste à aborder avec courage et détermination.
Un évènement parallèle ayant en somme offert un temps d’échange passionnant et des discussions un peu vertigineuses au cœur de la complexité de l’agenda 2030 et de son ambition « transformative ».
Affaire à suivre !
Pour aller plus loin... Rapport 2019 du Sustainable Development Solution Network
Lundi 15 juillet 2019, l’organisation internationale de la Francophonie (OIF) organisait dans ses propres locaux un événement parallèle pour tirer le bilan de 4 années de Forum politique de haut niveau (FPHN) et revues nationales volontaires (RNV).
L’OIF prend une part active dans le suivi de la mise de l’Agenda 2030 en soutenant ses Etats membres par le biais d’outils méthodologiques, en facilitant la mutualisation de leurs expériences et de leurs bonnes pratiques ainsi qu’en les aidant à préparer leur revues nationales. De 2016 à 2018, 24 Etats membres avaient réalisé cet exercice.
Outre les enjeux soulevés quant à l’usage – en régression – de la langue française pour la réalisation des revues nationales (la moitié des 54 États francophones l’ayant présentée en anglais), à la diffusion des documents et d’une manière générale au système des Nations-unies, l’événement a été l’occasion de bénéficier de l’éclairage de l’Organisation des Nations-unies elle-même sur le bilan du FPHN et les questions liées à sa réforme :
Autant de questions importantes pour le succès du FPHN, et donc de l’agenda 2030, qui devront être abordées à partir du début de 2020.
Jennifer de Temmerman, députée du Nord
Lundi 15 juillet 2019, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a organisé aux Nations-unies un événement autour de la protection des enfants. Il s’agit d’un phénomène terrible et malheureusement trop répandu car un enfant sur 5 serait victime de violence en Europe. Violences sexuelles, mais aussi harcèlement moral, insultes, injures, toutes ces formes de violence s’exercent la plupart du temps dans le cercle de confiance, au sein de la famille, à l’école, dans les clubs sportifs…
L’émouvant témoignage de Gloria Viseras, gymnaste et athlète olympique, a démontré le caractère insidieux de ces violences, ainsi que du tabou qui entoure encore ces pratiques dans le milieu sportif. Le coach est un « modèle », et lorsque ses élèves rapportent des médailles, il est malvenu de dénoncer. Les victimes subissent alors la pression sociétale de ceux qui auréolent l’entraineur au mépris des jeunes.
Pour venir à bout de ce phénomène, la baronne Doreen Massey, présidente de la sous-commission des enfants à l’APCE a présenté les conclusions de son rapport :
Pour Najat Maalla M’jid, représentante spéciale du secrétariat général des Nations-unies sur la violence faite aux enfants, si briser le silence est important, il faut fournir des réponses. Pour cela, il est capital d’informer les enfants, les familles, les communautés, sur les risques de violence, surtout dans les cercles proches, sur les moyens de lutter, et les recours possibles. Elle rappelle l’importance d’avoir une législation forte et de criminaliser fortement.
Ted Chaiban, directeur des programmes de l’UNICEF, a mis quant à lui l’accent sur les traumatismes consécutifs et le besoin de prendre en charge les enfants, tout en formant davantage les professionnels de la petite enfance.
Les enfants sont les adultes de demain, ils façonneront la société future et prendre soin d’eux, c’est prendre soin de l’humanité dans son ensemble.
Pour aller plus loin...
Le Forum politique de haut niveau sur le développement durable 2019 est dédié au thème "Encapaciter les personnes et assurer l’inclusivité et l’équité". Il sera discuté des Objectifs de développement durable suivant : ODD4 Éducation de qualité, ODD8 Travail décent et croissance économique, ODD10 Inégalités réduites, ODD13 Mesures relative à la lutte contre les changements climatiques, ODD16 Paix, justice et institution efficaces et ODD17 Partenariats.
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