Gouvernement
L’Agenda 2030 en France
Le site des objectifs de développement durable (ODD)
Publié le 10 juillet 2020
À l’International
Les sessions de la deuxième journée du segment technique du FPHN 2020 sont restée placées sous le thème de « mieux reconstruire après le COVID et agir là où nous aurons le plus grand impact sur les ODD »
La première session du deuxième jour était dédié aux enjeux économiques de la crise et plus particulièrement l’Objectif de développement durable 8 (ODD8). L’activité économique fournit des moyens de subsistance, des emplois, des revenus et les moyens d’avoir accès aux ressources fondamentales et à d’autres biens et services. Cependant, au cours des dernières décennies, la croissance économique s’est accompagnée d’une augmentation ou d’une persistance de niveaux d’inégalité élevés au sein des pays ainsi que des dégradations croissantes de l’environnement.
La session s’est attachée à montrer comment la crise du COVID-19 a pu renforcer certains mécanismes déjà à l’œuvre. Ainsi il a été souligné l’accroissement de la pauvreté à la suite de la crise sanitaire qui touche inégalement les pays et les différents groupes de populations, notamment les plus vulnérables et renforce l’impact d’autres chocs (hydrique, santé, alimentation...). Cette évolution peut être très rapide notamment lors de la perte d’emploi ou de l’accès aux systèmes de santé. Les femmes et les enfants sont les premiers touchés ainsi que les réfugiés qui sont généralement exclus des réponses publiques à la crises.
Un nouveau contrat social multi-acteur est donc nécessaire pour construire une société résiliente. Les partenariats publics-privés devraient en ce sens être orientés vers le "Building Better" (construire mieux). Un investissement dans les emplois verts ainsi que la finance verte a également été mentionné comme solutions à la crise. Une attention particulière devrait également être portée aux petites et moyennes entreprises.
L’ Agence française de développement, membre de la délégation française a dans ce contexte souligné le rôle des banques, notamment de développement pour réconcilier les enjeux environnementaux, sociaux et économiques afin de construire un avenir souhaitable à notre société. La conférence mondiale des Banques de développement à l’automne sera un momentum important pour construire le post-COVID-19.
Lors de la session « protéger la planète et construire la résilience », plus spécifiquement liée aux Objectifs de développement durable (ODD) 12, 13, 14, 15 et 17, les panélistes ont souligné que les capacités de la nature à nous aider à relever les principaux défis et risques auxquels nous sommes confrontés (ex : pandémies, sécurité alimentaire, etc.)
Pour la plupart des panélistes, la gestion de ces risques nécessite de repenser notre relation à la nature mais aussi notre approche de la gestion des ressources naturelles.
Outre le rappel du caractère essentiel d’une plus grande coopération régionale, nationale et internationale, l’importance du rôle du secteur privé pour protéger la planète mais aussi de celui de la science, de l’innovation et de la technologie et de l’économie circulaire ont été mis en avant dans la discussion.
Les grands rendez-vous à venir en 2021 ont par ailleurs été rappelés, notamment la COP15 sur la diversité biologique, la Conférence de Stockholm+50 et la 16ème édition du Forum des Nations unies sur les Forêts à New York.
Parmi les interventions, on pourra notamment retenir celle de madame Sandra Diaz, de l’IPBES, qui a formulé 3 recommandations : (i) mettre en œuvre des plans de relance qui ne compromettent ni la santé des personnes ni la nature (« do no harm) » , (ii) modifier les investissements et subventions de façon à ce qu’ils soient durables et découragent toute atteinte à la santé et à la nature et (iii) intégrer la protection de la nature et la santé dans tous les secteurs de l’économie, et pas seulement dans les questions environnementales (ex : alimentation, infrastructures…).
Lors de la session « soutenir les efforts pour l’accès à une énergie durable », plus spécifiquement liée aux ODD 7, 12, 13 et 17, les panélistes ont rappelé que nous ne sommes pas en voie d’atteindre l’ODD7 d’ici 2030 et que les efforts doivent être renforcés et accélérés.
Alors que l’attention des Gouvernements du monde entier porte (légitimement) sur les impacts de la pandémie de coronavirus, il ne faut pas perdre de vue le besoin d’une transition énergétique.
Les panélistes ont appelé à changer notre approche de l’accès à l’énergie. Ils ont aussi évoqué l’importance de se concentrer sur l’accès à l’électricité pour tous mais aussi sur l’accès à des solutions de cuisine propre pour tous. Garantir l’accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne pour tous d’ici 2030 ouvrira un nouveau champ d’opportunités à des milliards de personnes (opportunités économiques importantes grâce aux nombres créations d’emploi potentielles, autonomisation des femmes, meilleure éducation, meilleure santé, etc.).
La réalisation de l’ODD7 contribuera ainsi à la réussite des autres ODD.
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