La COP29 s’achève sur un accord âprement négocié

À l’issue de deux semaines de négociations houleuses, les pays du monde entier réunis à Bakou ont approuvé dimanche 24 novembre un accord prévoyant au moins 300 milliards de dollars de financements annuels pour les pays en développement, qui en exigeaient beaucoup plus pour combattre le changement climatique. Après deux nuits de prolongations à la COP29, les pays pauvres et vulnérables se sont résignés à accepter cet engagement financier à l’horizon 2035, qui relève l’engagement actuel de 100 milliards de dollars par an.

La COP29 de l'ONU dédié au climat
Crédits : AP - Sergei Grits Agrandir la figure 2886

La COP29 de l’ONU dédié au climat

La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 29) qui s’est achevée dimanche 24 novembre a poursuivi les efforts globaux pour répondre à l’urgence climatique. Les résultats présentent une mixité d’avancées concrètes et de frustrations liées à un manque de mesures suffisamment ambitieuses. Cela étant les 197 pays présents ont finalement trouvé un accord sur une série de textes.

Le plus important et le plus attendu d’entre eux concernait le financement de l’action climatique. Connu officiellement sous le nom de nouvel objectif chiffré collectif pour le financement de l’action climatique (NCQG, selon le sigle anglais), il a été adopté après deux semaines de négociations intenses et plusieurs années de travail préparatoire.
Les pays développés se sont engagés à mobiliser au moins 300 milliards de dollars par an à partir de 2035, en fonds publics et privés, pour permettre aux les pays en développement d’opérer leur transition énergétique et leur adaptation au changement climatique. Une enveloppe quatre à cinq fois inférieure aux besoins, d’après de nombreuses délégations du Sud et les principales ONG.
Notons néanmoins que cette somme est comprise dans un objectif plus global, mais non contraignant, qui invite tous les acteurs à participer pour atteindre un total de 1 300 milliards de dollars, soit environ 1 % du PIB mondial.

Autre motif de déception, le fait que toute mention explicite à la « transition » vers la sortie des énergies fossiles, qui était pour rappel l’acquis principal de la COP28 de Dubaï, a presque entièrement disparu dans la finalisation des principaux textes.

La COP 29 est malgré tout parvenue à un accord important sur les marchés du carbone avec notamment l’adoption des dernières règles de l’Article 6 de l’accord de Paris sur les crédits carbone entre Etats et entre entreprises.

Sans doute les déclarations respectives du Commissaire européen au climat, Wopke Hoekstra, « À mon avis, la COP29 restera dans les mémoires comme le début d’une nouvelle ère pour le financement climatique et nous avons travaillé dur pour garantir qu’il y ait beaucoup d’argent sur la table. », et celle de Simon Stiell, Secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) « Aucun pays n’a obtenu tout ce qu’il voulait, et nous quittons Bakou avec une montagne de travail à accomplir » résument assez bien le bilan mitigé de cette COP29.