Le tourisme figure parmi les principaux vecteurs du réchauffement climatique

Le tourisme figure parmi les principaux vecteurs du réchauffement climatique
Crédits : Crossdev - ENI CBC Med Agrandir la figure 2940

Le tourisme figure parmi les principaux vecteurs du réchauffement climatique

En 2019, le tourisme était responsable de 8,8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, avec une croissance annuelle de 3,5 % entre 2009 et 2019, soit plus du double de celle de l’économie mondiale (+1 ,5 %). Au cours de cette décennie, les revenus générés par le secteur touristique ont doublé, passant de 3 500 à 6 000 milliards de dollars, tandis que son empreinte carbone globale atteignait 5,2 gigatonnes (Gt) d’équivalent CO2.

Cette empreinte se répartit en trois grandes catégories : les émissions directes (1,8 Gt, dont 52 % provenant de l’aviation et 18 % du transport routier), les émissions indirectes (2,5 Gt, principalement liées aux services et à la production pétrolière) et celles générées par les véhicules privés (0,9 Gt). À elles seules, les émissions touristiques des États-Unis, de la Chine et de l’Inde représentaient 40 % du total mondial.

Pour respecter l’objectif de l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C, le secteur devrait réduire ses émissions de plus de 10 % d’ici 2050. Cependant, une diminution généralisée de la demande touristique est jugée inéquitable, car elle affecterait différemment les pays, selon l’étude publiée dans la revue scientifique Nature climate change .
Malgré les avancées dans l’électrification des transports et les progrès technologiques, l’aviation reste le principal défi en matière de réduction des émissions liées au tourisme. Selon les auteurs de l’étude, freiner la croissance de la demande pour les vols, en particulier les voyages internationaux longs-courriers, pourrait générer des bénéfices significatifs, tant sur le plan climatique que social.