Rapport Protected Planet 2024, objectifs, défis et recommandations

Le Rapport « Protected Planet 2024 » fournit le premier bilan officiel des progrès accomplis à l’échelle mondiale en vue de respecter l’engagement pris par la communauté internationale en faveur de l’objectif 3 du Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal.

Rapport « Protected Planet » 2024
Crédits : IPBES - Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques Agrandir la figure 2884

Rapport « Protected Planet » 2024

Dans le cadre de la 16ème réunion de la Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique (COP16) qui se déroule à Cali en Colombie, le Centre mondial de la surveillance pour la conservation de la nature du Programme des Nations unies pour l’Environnement(UNEP-WCMC) a publié avec l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) le Rapport « Protected Planet » 2024.

Cette publication permet de fournir une première revue globale des progrès réalisés pour mettre en œuvre la cible 3 du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal, à savoir la conservation et la gestion d’au moins 30% des terres et des mers d’ici 2030, grâce à la mise en place d’aires protégées. Il offre également un nombre important de recommandations

Le rapport « Protected Planet 2024 » met en évidence les progrès réalisés dans la réalisation de l’objectif 3, mais révèle également des défis importants.
A ce jour, 17,6 % des terres et des eaux intérieures et 8,4 % des océans et des zones côtières étaient protégés.
Bien que ces chiffres traduisent une légère progression par rapport aux années précédentes, ils demeurent insuffisants pour atteindre l’objectif ambitieux des 30 %. Pour atteindre cet objectif d’ici 2030, 12,4 % supplémentaires de zones terrestres et 21,6 % de zones marines doivent être désignées comme protégées.

L’un des principaux enseignements du rapport est que la simple désignation d’aires protégées ne garantit pas une conservation efficace. Ces zones doivent être non seulement bien gérées, mais aussi régies de manière équitable pour contribuer véritablement à la préservation de la biodiversité. La gouvernance reste un enjeu majeur : seulement 0,2 % des zones terrestres et 0,01 % des zones marines ont été évaluées en termes de gestion équitable , ce qui inclut le respect des droits des autochtones et la garantie de la participation des communautés locales aux processus décisionnels.

Malgré les défis, il y a encore des raisons d’être optimiste. Le rapport indique que 51 pays ont déjà dépassé l’ objectif de 30 % pour la protection des terres et 31 pays l’ont dépassé pour les zones marines. Ces données indiquent que l’objectif est atteignable avec le bon niveau d’engagement, de coopération et d’action.