Le festival de mode de vie durable avec l’association FLVS

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Festival du Mode de Vie Durable
Vivons en forme

L’association

L’association FLVS, Fédérons les Villes pour la Santé, existe depuis maintenant 30 ans. Elle a pour but la montée en compétence des agents locaux des collectivités pour la mise en place d’actions de prévention à destination des enfants. L’association a été créée pour prévenir l’obésité infantile en se basant sur la méthode du marketing social et du changement de comportement, très utilisée en Europe. Le domaine de l’association s’est ensuite étendu sur les enjeux du bien-être appliqués à tous, enfants, adultes, séniors et public en situation de précarité.

Le programme « Vivons en Forme »

Ce programme a été lancé pour nos villes adhérentes, au nombre de 276 en France. Depuis 2021, le programme est partenaire d’un projet européen, « EFFECT », qui permet d’identifier et de diffuser les meilleures pratiques européennes en termes d’éducation alimentaire des enfants. Tout un travail a été réalisé avec des partenaires, comme Agro ParisTech et l’ANIA, l’association internationale de l’industrie agro-alimentaire, pour trouver les solutions aux problèmes soulevés par les villes.

Nous avons ainsi pu mettre en avant que le développement durable soit trop souvent ressenti comme stigmatisant par les enfants. L’association a alors réalisé des actions dans une approche ludique pour permettre une meilleure appropriation des enjeux. Le programme propose des solutions articulées autour d’un programme thématique, sur au moins trois ans, porté par les acteurs locaux dans le but de proposer aux familles des solutions concrètes, par le vecteur des enfants. L’association réalise la formation des acteurs concernés- agents de collectivités, animateurs en centres de loisirs... Cette démarche stratégique vise à déployer des actions qui peuvent devenir pérennes grâce à la relation particulière des enfants avec les personnes qu’ils côtoient régulièrement. Nous avons proposé un kit pour accompagner les villes à mettre en place les différentes actions, des fiches clés en main pour réaliser des actions qui ne coûtent pas chères, et engager les enfants dans une nouvelle dynamique sur des sujets comme l’alimentation mais aussi plus récemment les écrans.

Quels exemples de villes adhérentes au programme ? Comment se passe l’adhésion ?

Les villes adhérentes au programme sont très différentes en termes de taille, avec une majorité de petites villes qui n’ont pas toujours les compétences et les moyens humains en interne pour mettre en place des actions.

L’Association étant installée à Lille, les villes adhérentes se concentrent dans les Hauts de France, mais le programme s’étend dans le reste de la France. Historiquement, est adhérente au programme la CCFL Flandres Lys, qui regroupe huit communes. Nous comptons aussi le 15ème arrondissement de Paris, Saint-André à la Réunion, Agde, Béziers, Narbonne en Occitanie et Porto-Vecchio en Corse.

L’adhésion coûte entre 3.000 et 9.000 euros en fonction du nombre d’habitants de la ville. Une fois l’adhésion validée, un état des lieux des besoins est réalisé et un chef de projet « VIF » est nommé, qui devient l’interlocuteur privilégié de l’association. Un élu est aussi associé dans la démarche pour que les actions mises en place sur le territoire soient suivies et soutenues politiquement.

Pourquoi avoir inscrit votre évènement à la SEDD ? Quelles sont les motivations, les plus-values ?

Lors de la recherche pour notre projet « EFFECT », dont « Vivons en Forme » est partenaire, nous avons découvert la Semaine Européenne du Développement Durable, et avons souhaité profiter de ce moment fort à l’échelle européenne pour valoriser nos actions, avec l’idée qu’elles se poursuivent dans le temps. Ce temps de la SEDD est une opportunité de communication et de mise en visibilité renforcées pour l’association et les villes adhérentes.

Pouvez-vous nous partager des retours d’actions des villes adhérentes ?

L’identification d’une thématique est travaillée avec les acteurs concernés dans le cadre d’une phase de « living lab », pour s’assurer qu’elle répond aux besoins du territoire. Un groupe d’experts est ensuite constitué, qui rassemble des profils scientifiques (docteurs, pédiatres…), des animateurs qui travaillent avec les enfants, des enseignants et des parents. Ce groupe va permettre d’engager les acteurs et de les intégrer dans la démarche pour s’assurer de l’acceptation de la thématique.

Les retours des villes adhérentes sont en grande majorité positifs. Des évaluations sont réalisées par le biais de questionnaires à destination des parents et des différents acteurs formés, pour suivre les changements de comportement et améliorer notre action au besoin. Nous vous invitons à retrouver des témoignages sur notre page YouTube.

Quels sont selon vous les ODD visés par ces actions ? Par votre démarche ?

Plusieurs ODD sont directement ou indirectement visés par notre démarche.

• L’ODD 3 pour l’accès à la santé : nous travaillons dans un objectif de santé de la population et de bien-être.
• Notre action s’inscrit également en contribution de l’ODD 11 - villes et communautés durables, car nous aidons les villes à trouver des solutions sur différentes thématiques comme la restauration scolaire et le gaspillage alimentaire.
• Nous contribuons également à l’ODD 4 concernant l’accès à une éducation de qualité, car le vecteur des enfants et de leur éducation est notre point d’accroche majeur. On observe trop fréquemment des inégalités d’accès à cette éducation de qualité au sujet de l’alimentation et de la pratique sportive entre les filles et les garçons dès le plus jeune âge. Les chiffres témoignent que, par exemple, les filles gaspillent plus que les garçons, car elles supposent déjà que si elles ne finissent pas leur assiette elles seront vu comme « grosses ». Nous travaillons à cette désinformation.
• Au regard du travail avec les partenaires et les villes, notre démarche concerne également l’ODD 17 dédié aux partenariats.
• Sans oublier l’ODD 2 sur la lutte contre la faim au vu de nos actions tournées vers la pauvreté alimentaire. Sur ce point nous avons travaillé notamment avec la fondation Nestlé et la Croix rouge sur le dispositif « Entraid’ Plat Dessert », une plateforme regroupant des astuces pour cuisiner sainement à petit budget.

Quels conseils pour les collectivités ou les acteurs qui souhaiteraient s’engager ?

Je leur dirais de ne pas hésiter à prendre contact avec nous, à se renseigner, à partager leurs idées mais aussi leurs freins.

Les moyens sont modestes, les collectivités ont des budgets serrés, nous pouvons aussi aider les villes intéressées à surmonter cette contrainte. L’association accompagne les acteurs à trouver des sources de financement pour adhérer à notre programme, à travers les acteurs de l’Etat, mais aussi parfois les entreprises qui s’investissent sur le territoire pour le bien-être des habitants.

Nous invitons également les villes à s’impliquer avec nous dans des projets locaux ou européens pour apprendre d’autres situations, et se rendre compte que, pour des besoins et difficultés similaires, des réponses différentes peuvent être apportées. Ce point est particulièrement enrichissant.

Notre structure est une association sans but lucratif, notre objectif premier est de permettre l’accès à notre programme au plus grand nombre de villes et d’élaborer des projets et des ressources adaptés à leur besoin.