Le désintérêt progressif pour le système institutionnel de représentation aurait pu parfois conduire les citoyens à se replier sur la sphère privée et à se désintéresser de la vie collective. Cependant, il existe des manifestations d’intérêt pour une citoyenneté active vécue comme l’expression d’un engagement individuel.
Le statut du « citoyen » est traversé par trois phénomènes [1]. Le premier est la crise de confiance entre les Français et le système de représentation politique, révélée par les enquêtes d’opinion. Le deuxième phénomène est la consolidation d’expressions numériques de la citoyenneté (le numérique vu comme une source potentielle d’enrichissement de la citoyenneté à travers le mouvement des « civic techs »). Et enfin, la citoyenneté qui a pu être qualifiée « d’administrative », ou « de l’action publique » (processus consultatifs institutionnels) qui consulte les usagers, les citoyens, pour l’élaboration des décisions publiques : consultations locales, enquêtes publiques...