Enjeu 4 : Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous
Agir pour la santé et le bien-être de toutes et tous, notamment via une alimentation et une agriculture saine et durable
Enjeu 4 - 2.3 Défis à relever
Publié le 23 juin 2023
Les infrastructures essentielles à la bonne santé, notamment celles qui concernent l’accès à l’eau, sont inégalement réparties sur le territoire français. La crise sanitaire a également révélé certaines faiblesses du modèle de santé français, dû à son relatif manque de moyens, de matériels et de personnels de soin. Elle aura ainsi eu des effets structurels graves sur la santé de la population en entraînant des reports de soins et une détérioration de la santé mentale. La précarité financière aggravée par la crise a quant à elle pénalisé l’accès à l’alimentation.
La France, bien qu’en transition agroécologique, possède un système agricole encore très dépendant des intrants. Il est le deuxième secteur d’émission de GES du pays. Les pratiques agricoles intensives et l’utilisation importante d’intrants concourent à la détérioration des matrices environnementales (air, eau et sols) et peuvent également avoir un impact sur la santé humaine.
Priorité 4.1 - Permettre à chacun d’avoir un accès aux soins facilité et structuré
Les inégalités territoriales touchent les infrastructures, dont certaines concernent la santé.
Si la majorité des Français sont desservis par une eau conforme, les outre-mer rencontrent des difficultés propres. En particulier au sujet des infrastructures d’assainissement des eaux. Cet enjeu a été mis en lumière par la crise sanitaire qui a rappelé que l’hygiène jouait une place prépondérante dans la lutte contre la propagation des pathogènes.
Pour répondre à cette situation, l’État a mis en place le plan d’action pour l’eau dans les départements et régions d’outre-mer et à Saint-Martin visant à améliorer le service d’assainissement et de distribution d’eau potable dans les départements et régions d’outre-mer.
Le système de santé français a révélé ses atouts et ses faiblesses pendant la crise sanitaire. En mai 2022, le bilan statistique faisait état de 37,5 millions de cas de Covid‑19 confirmés ainsi que de 130 000 à 146 000 décès depuis le début de la pandémie. La crise a révélé la situation de dépendance de la France aux « chaînes de valeur » pour les besoins en matériels de santé. Des problèmes d’approvisionnement, notamment dans des chaînes de production vitales, par exemple de masques chirurgicaux, de médicaments essentiels ou de respirateurs, se sont fait ressentir lors de la première vague de la Covid-19. Ces problèmes ont posé la question d’une préparation perfectible de la France pour faire face à une telle une crise [1]. L’aggravation du « renoncement aux soins », en particulier pendant le premier confinement, a mis en situation de risque les pathologies chroniques ou aiguës. En réponse, le Ségur de la santé, plan d’investissements de 19 milliards d’euros [2] dans le système de santé, devrait améliorer la prise en charge des patients.
Par ailleurs, le manque de valorisation des métiers du soin et de l’accompagnement s’est fait ressentir. Le Ségur de la santé prévoit de moderniser le système de santé français et d’améliorer le quotidien des soignants, qui, après avoir été en première ligne depuis le début de la pandémie, devront possiblement faire face à d’autres épidémies dans les années à venir. 10 milliards d’euros de revalorisation des métiers de la santé et du médico-social auront été financés entre 2020 et 2022.
Pour renforcer la capacité de lutte contre de futures épidémies, l’État a assuré un soutien logistique et financier au système de santé, a renforcé ses moyens, sa flexibilité et a facilité la réorganisation des services de soins autour de la revalorisation des métiers de santé. En 2021, un objectif national des dépenses d’assurance maladie (ONDAM) [3] exceptionnellement dynamique a été acté dans le cadre de la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022, afin de répondre à la crise et d’investir dans le système de santé.
La crise de la Covid-19 a également permis de mettre en lumière les problématiques de santé mentale.
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